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  • Veyrier Etrembières: Pour un flirt avec toi...

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    "Veyrier Etrembières sans frontières" est une bien étrange manifestation qui a lieu du 30 avril au 14 mai. Elle sera sans doute ignorée par bon nombre des quelque 750'000 habitants de la région franco-valdo-genevoise, y compris peut-être par la majeure partie des résidents de Veyrier et d'Etrembières, la plupart récemment établis.

    Une manifestation teintée de nostalgie, mais dans laquelle ses initiateurs veulent voir un geste précurseur, une action prophétique d'un pays de Genève qui retrouverait ses frontières naturelles, dont les habitants auraient les mêmes plaques d'immatriculation, des institutions démocratiques communes. Un appel à faire de même tout au long des 103 kilomètres de la frontière franco-genevoise.

    "Il y a ceux qui font des discours sur la région, nous avons décidé de la faire au quotidien", ont dit les autorités des deux communes. En ce sens "Veyrier Etrembières sans frontières" s'inscrit bien dans la veine des "xyz sans frontières" qui ont fleuri à la suite du pionnier Médecins sans frontières. Point d'idéologie, des actes, du concret, du simple, de l'immédiatement utile, de l'humain. Remercions-les de leur entreprise.

    Veyrier Pas-de-L'Echelle.png

    Ce mardi soir 4 mai, à 20h, à la salle communale de Veyrier, on réfléchira donc en public à l'avenir, au contour de ce futur pays de Genève, aux moyens de le construire ensemble.

    Il y sera question du projet d'agglmération franco-valdo-genevois dont on trouvera nombre de renseignement ici en particulier sur le Piémont du Salève-Arve et quelques éléments critiques .

    MM. Mermod, conseiller administratif de Veyrier, et Giacomini, maire d'Etrembières, diront les raisons et les buts de cette quinzaine Veyrier- Etrembières et aborderont le thème des transports incluant le prolongement de la ligne 8 jusqu'au téléphérique, la future gare RER d'Etrembières-Bossey-Veyrier, la nouvelle route Pierre-Grand-Bachet-de-Pesay, le maintien de la gratuité de l'autoroute de Nangy à Valleiry, la connexion entre le Vengeron et l'autoroute blanche et la mobilité douce.

    MM. Malnati, maire de Veyrier, et Pecorini, maire de Bossset, évoqueront ensuite la question du logement, de l'environnement et de la souveraineté alimentaire de la région, soit de la question de la densification de la ville en particulier des enjeux pour la région Veyrier-Etrembières en relation avec la « co-mobilité »

    MM.  Barth, conseiller administratif de Veyrier, et Gaud, président de la communauté de communes du Genevois, évoqueront les questions de gouvernance de la région, de financement des projets, des modalités de participation des habitants (démocratie directe et participative). L'exemple du GLTC du téléphérique et des GLTC des lignes TPG, mais aussi d'un éventuel GLTC déchets incinérables ainsi que les étapes encore à franchir pour voir se créer le Groupement eurorégional de coopération transfrontalière sensé donner un cadre juridique au projet d'agglomération.

    MM. Dupessey, maire d'Annemasse et député au parlement régional de Lyon, et Mermod, conseiller administratif de Veyrier, évoqueront les domaines de coopération transfrontalière (Emploi, Santé, Social) ainsi que l'action des autorités régionales et nationales pouvant faciliter cette coopération. Les questions telles que la création de zones franches facilitant l'installation des entreprises dans la région frontalière française, la collaboration entre le futur hôpital d'Annemasse Bonneville et les HUG ou le confinancement par Veyrier et Etrembières d'un travailleur social hors murs pourront également être discutées.

    MM. Unger, ministre de l'Economie, de la Santé et des Affaires régionale,  et Borrel, président de l'Annemasse Agglo, concluront ces présentations en parlant des sujets non évoqués (sécurité, culture, fiscalité franco-genevoise, sport), en fixant les objectifs de la collaboration franco-genevoise dans les 5, 10 et 20 prochaines années et en exposant les points d'ancrage du projet d'agglo 2.

    Le public sera régulièrement appelé à internvenir. Venez nombreux mardi à Veyrier.

     

    DSC04632.JPGVeyrier-Etrembières sans frontières! Pour un flirt avec toi...

    Non, ce n'est pas une nouvelle Association qui ferait la promotion des communes en mal de fusion. Ce n'est pas non plus l'embryon de l'amicale des communes transfrontalières franco-genevoises. Ce n'est pas davantage une rébellion contre les décisions du Congrès de Vienne de 1815, au terme duquel Veyrier fut amputée d'une partie de son territoire.

    Les carrières n'écorchaient pas encore la fière façade de la montagne des Genevois et le premier funiculaire électrique d'Europe n'escaladait pas encore ses flancs escarpés jusqu'au Treize-Arbres. La station supérieure du téléphérique, joyau (témoin) de l'architecte genevois Braillard ne se dressait pas non plus au-dessus du vide.

    L'Arve impétueuse formait une frontière naturelle autrement plus dangereuse et infranchissable au temps des crues que le cordon douanier que l'histoire et les Etats ont dressé au fil des siècles au travers de la cuvette genevoise, créant à jamais cette mentalité d'assiégés, si typique des vieux Genevois de la ville, qui ignorent, voire méprisent leur arrière pays et ses habitants. (Le MCG n'étant qu'un avatar populiste de cet esprit de Genève qui se croit supérieur du haut de la colline de Saint-Pierre et balaie Jura et Salève pour regarder le monde les yeux dans les yeux.)

  • Le pont de Genève en 2030?

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    En trois ans, le ministre des infrastructures - et le Conseil d'Etat que Mark Muller n'a pas invité à la conférence de presse de ce matin -  n'a donc été en mesure de prendre suffisamment langue ni avec l'Office fédéral des routes, qui est désormais seul maître en matière de routes nationales, ni avec les Français. Pourtant c'est Berne qui paiera la facture. Pourtant, depuis des lustres, l'Etat de Genève trace des plans avec les autorités vaudoises et françaises pour accueillir 265'000 nouveaux habitants d'ici 2030 dans la région, promet d'installer des trams transfrontaliers et se félicite de consulter à tout va dans le cadre du projet d'agglomération franco-valdo  genevois. Certes il annonce l'inscription du futur pont dans le projet Agglo II qui doit être signé en juin 2012. C'est la moindre des choses, tant un ouvrage de cette nature est structurant et aurait dû figurer déjà dans Agglo I.

    Comment accepter un rapport, qui se préoccupe de préserver la nature (le projet empiète "sur l'entité paysagère et agricole à protéger de la Haute Seymaz, à faible distance du marais renaturé de Rouelbeau et du site classé des ruines du château") et évoque déjà le recyclage des déchets, alors que l'enjeu majeur est l'impulsion urbanistique de toute la région Arve et Lac et même de tout le Chablais savoyard? Chacun sait qu'une nouvelle infrastructure de transport crée une formidable propension à construire à l'intérieur du périmètre et aux carrefours.

    Comment accepter un rapport qui, sans doute délestera, le centre-ville et le dernier pont construit sur le lac - celui de l'ingénieur Guillaume Henri Dufour - sans annoncer une forte réduction de la circulation routière sur les quais et sur le pont du Mont-Blanc?

    Comment poser des cartes de trafic automobile en 2030, sans prendre l'élémentaire précaution de présenter simultanément le réseau ferré (grandes lignes, RER et trams) et sa fréquentation?

    Bien d'autres questions restent sans réponse en l'état. Sans doute le rapport du Conseil d'Etat qui a coûté 3,5 millions et pris trois ans pour être établi donne-t-il quelques clés. A suivre donc!

    lac muller 11 avril 2011.jpg

     

    autoroute de contournement 2030.jpg
    contournement plus lac 2030.jpg

    [cliquez sur les images pour les agrandir. La photo montage est tirée du blog de Philippe Joye http://babar2.blog.tdg.ch les plans ci-dessus du dossier de presse de ce matin]

     

    joye point 2015.jpgPhilippe Joye voulait inaugurer son pont des Nations le 1er juin 2015, à l'occasion du 200e anniversaire de l'ancrage de la République et canton de Genève à la Suisse. Dans l'Illustré du 19 octobre dernier, l'ancien Conseiller d'Etat assurait même avoir trouver les quatre milliards nécessaires à la réalisation de l'ouvrage. Il faudra, selon le rapport du Conseil d'Etat dévoilé ce matin par Mark Muller, quinze ans de plus. Pour réaliser un projet qui paraît, en première analyse, très incomplet et risque de ce fait de ne jamais voir le jour. [Lire le communiqué de presse de Mark Muller ici]

    Comment accepter de payer trois milliards - si on a utilisé la même règle de calcul que celle du CEVA lors du vote du premier crédit en juin 2002, on peut ajouter sans crainte un à deux milliards à la facture - pour un tracé uniquement routier, alors qu'à l'évidence il faut associer un train à cette traversée même si techniquement la pente entre le sommet du pont et le tunnel sous Cologny risque d'interdire cette option.

    Comment accepter un projet qui prévoit un raccordement au réseau autoroutier français au terme d'une épingle à cheveux souterraine sans doute originale mais assez problématique. Il est vrai qu'on n'en est qu'au stade de l'intention et que le glacier du Rhône aura fondu un peu plus...

  • ”On a les pieds dans le PACA!”

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    A moitié plein si l’on se place du point de vue des organisateurs. Par le biais de ces raouts, la direction du projet d’agglo manifeste son souci de ne pas urbaniser en chambre et d’affronter l’avis des populations. Honorable intention. Le risque étant tout de même par l’investissement demandé de créer une belle frustration à l’heure où les élus reprendront les choses en main. Comme le dit le maire de Saint-Julien, on n’en est qu’au stade des idées.

    A moitié vide si l’on se place du point de vue des populations et de leurs représentants. Elles restent très peu informées des enjeux et des conséquences du projet d’agglomération franco-valdo-genevois qui se mijote depuis trois ans. Et la mobilisation des associations dites de la société civile a été plutôt faible. Surtout du côté suisse. Question de culture politique sans doute. Les Suisses font davantage confiance que les Français à leurs élus pour les représenter. Il est vrai  que leurs décisions peuvent toujours être contestées par référendum ce qui les rend plus sages ou moins républicains, c'est-à-dire directif. Les moyens de recours des citoyens ou des associations sont également beaucoup plus développés en Suisse qu’en France. De sorte qu’on dort généralement sur ses deux oreilles sachant qu’on  peut toujours dire non à un stade ou à un autre de la procédure.

    La journée de samedi aura donc montré les limites d’un exercice qui aurait réclamé au moins le double de temps pour être autre chose qu’un exercice alibi, n’en déplaise à Bernard Gaud, sympathique numéro 2 de l’ARC, l'Association régionale de coopération du Genevois.
    A l’issue d'une présentation des trois projets en trois quarts d'heure et de deux grosses heures d’échange sans pause, le bilan était difficile à tirer d’autant que les dés étaient un peu pipés. Néanmoins les responsables du projet ont bravement tenté l’impossible. Leur propos tenait davantage d’un poème à la Prévert que d’une synthèse.

    Marie Christine Massin dresse la première synthèse. Je note au vol :

    • Le tram doit-il monté jusqu’à Neydens est-ce viable ? A quelle échéance ?
    • Entre Plan-les-Ouates et la vilel, quelle viabilité d’un double trajet route de Basse vers la gare RER du Pont-Rouge et route de St Julien vers la gare RER du Bachet ?
    • Ne devrait-on par créer un P+R à Annecy et des transports rapides depuis cette ville ?
    • L’option d’un P+R à l’échangeur autoroutier de Perly est souvent cité
    • Le renforcement de la ligne du pied du Salève est la solution pour densifier Archamps Quelle desserte entre Archamps et Neydens ? Mais le déniveler de la voie SNCF rend la mobilité douce un peu dure, à moins d’installer un ascenseur. Mais qui le financera ?
    • La convergence vers Genève n’oublie-t-elle pas un peu les relations pépriphérique de PACA à PACA.

    On découvre alors entre les lignes que les urbanistes ont très peur que de telles liaisons encouragent à bâtir entre les axes de développement du projet d’agglo. Non à l’urbanisation en patte de canard !

    densifier avec le tram.pngComment installer, d'ici 2030, 30'000 nouveaux habitants et 20'000 nouveaux emplois entre Lancy et Neydens? Trois bureaux d'urbanisme ont rendu et défendu leur copie vendredi face aux maires et samedi face aux municipaux à des représentants de la société civile et à sept ou huit députés muets. A l'heure d'un premeir bilan, l’exercice de démocratie participative qui a mêlé quelque 150 personnes – sur 300 invités - à l’hôtel Ramada Encore de La Praille ressemble à l’heure du bilan au verre à moitié vide ou à moitié plein. [cliquer sur l'image pour l'agrandir. Projet no 1 DeLaMa (Marchand).