Philippe Joye voulait inaugurer son pont des Nations le 1er juin 2015, à l'occasion du 200e anniversaire de l'ancrage de la République et canton de Genève à la Suisse. Dans l'Illustré du 19 octobre dernier, l'ancien Conseiller d'Etat assurait même avoir trouver les quatre milliards nécessaires à la réalisation de l'ouvrage. Il faudra, selon le rapport du Conseil d'Etat dévoilé ce matin par Mark Muller, quinze ans de plus. Pour réaliser un projet qui paraît, en première analyse, très incomplet et risque de ce fait de ne jamais voir le jour. [Lire le communiqué de presse de Mark Muller ici]
Comment accepter de payer trois milliards - si on a utilisé la même règle de calcul que celle du CEVA lors du vote du premier crédit en juin 2002, on peut ajouter sans crainte un à deux milliards à la facture - pour un tracé uniquement routier, alors qu'à l'évidence il faut associer un train à cette traversée même si techniquement la pente entre le sommet du pont et le tunnel sous Cologny risque d'interdire cette option.
Comment accepter un projet qui prévoit un raccordement au réseau autoroutier français au terme d'une épingle à cheveux souterraine sans doute originale mais assez problématique. Il est vrai qu'on n'en est qu'au stade de l'intention et que le glacier du Rhône aura fondu un peu plus...