"On a les pieds dans le PACA!" (01/02/2009)

densifier avec le tram.pngComment installer, d'ici 2030, 30'000 nouveaux habitants et 20'000 nouveaux emplois entre Lancy et Neydens? Trois bureaux d'urbanisme ont rendu et défendu leur copie vendredi face aux maires et samedi face aux municipaux à des représentants de la société civile et à sept ou huit députés muets. A l'heure d'un premeir bilan, l’exercice de démocratie participative qui a mêlé quelque 150 personnes – sur 300 invités - à l’hôtel Ramada Encore de La Praille ressemble à l’heure du bilan au verre à moitié vide ou à moitié plein. [cliquer sur l'image pour l'agrandir. Projet no 1 DeLaMa (Marchand).

A moitié plein si l’on se place du point de vue des organisateurs. Par le biais de ces raouts, la direction du projet d’agglo manifeste son souci de ne pas urbaniser en chambre et d’affronter l’avis des populations. Honorable intention. Le risque étant tout de même par l’investissement demandé de créer une belle frustration à l’heure où les élus reprendront les choses en main. Comme le dit le maire de Saint-Julien, on n’en est qu’au stade des idées.

A moitié vide si l’on se place du point de vue des populations et de leurs représentants. Elles restent très peu informées des enjeux et des conséquences du projet d’agglomération franco-valdo-genevois qui se mijote depuis trois ans. Et la mobilisation des associations dites de la société civile a été plutôt faible. Surtout du côté suisse. Question de culture politique sans doute. Les Suisses font davantage confiance que les Français à leurs élus pour les représenter. Il est vrai  que leurs décisions peuvent toujours être contestées par référendum ce qui les rend plus sages ou moins républicains, c'est-à-dire directif. Les moyens de recours des citoyens ou des associations sont également beaucoup plus développés en Suisse qu’en France. De sorte qu’on dort généralement sur ses deux oreilles sachant qu’on  peut toujours dire non à un stade ou à un autre de la procédure.

La journée de samedi aura donc montré les limites d’un exercice qui aurait réclamé au moins le double de temps pour être autre chose qu’un exercice alibi, n’en déplaise à Bernard Gaud, sympathique numéro 2 de l’ARC, l'Association régionale de coopération du Genevois.
A l’issue d'une présentation des trois projets en trois quarts d'heure et de deux grosses heures d’échange sans pause, le bilan était difficile à tirer d’autant que les dés étaient un peu pipés. Néanmoins les responsables du projet ont bravement tenté l’impossible. Leur propos tenait davantage d’un poème à la Prévert que d’une synthèse.

Marie Christine Massin dresse la première synthèse. Je note au vol :

On découvre alors entre les lignes que les urbanistes ont très peur que de telles liaisons encouragent à bâtir entre les axes de développement du projet d’agglo. Non à l’urbanisation en patte de canard !

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