Plan-les-Ouates est une des plus riches communes de Suisse (Genève est le 5e plus riche canton du pays, selon un rapport de l'OCSTAT du 9 août), grâce à sa zone d'activités où les plateformes géantes surgissent de terre sur cinq ou six étages.
A Genève, l'aménagement du territoire est entièrement dans les mains du canton, a oublié de souligner la journaliste de Génie suisse. La mairie n'y est pour rien. D’ailleurs, à Genève, les Mairie n'y sont pas pour grand-chose en matière de gestion publique. Plan-les-Ouates se contente d'engranger les dividendes, tandis que sa voisine, Onex, où l'on a bâti une des premières cités satellites du pays, tire la langue.
A Plan-les-Ouates, l'urbanisation prochaine du quartier des Cherpines est aussi un choix validé par les citoyens genevois genevois et non une pure lubie de promoteurs avides de croissance comme on pourrait le croire à entendre les intervenants du 12.30. Un tram y sera construit avant même que les premiers habitants emménagent. De quoi réduire la cohue dans le bus D, qui semble avoir incommodé notre meneuse de jeu.
Le futur CEVA, contrairement à ce prétend la journaliste, est une décision purement cantonale, que la Berne fédérale ne voulait pas, mais qu'elle a été forcé de financé à 60% au terme d'un contrat signé par les CFF, en... 1912. Autant dire au XIXe siècle.
L'élargissement de l'autoroute A1, qui irrigue généreusement Plan-les-Oouates et met sa zone industrielle à un quart d'heure de Cointrin, 20 minutes de la vallée de l'Arve, une demi-heure d'Annecy, est aussi une affaire fédérale. Et Plan-les-Ouates ne semble guère se préoccuper du goulet de la douane de Bardonnex.
Ainsi, Plan-les-Ouates profite en plein des travailleurs frontaliers sans en supporter les inconvénients. Prenez l'école. La commune de Bardonnex, sa voisine du sud, accueille une classe d'enfants des travailleurs des usines de Plan-les-Watches, mais c'est bien Plan-les-Ouates qui encaisse la part communale de leurs impôts payés à l'Etat par les employeurs.
En revanche, quand Plan-les-Ouates pourrait se soucier de permettre à ces travailleurs de circuler sans percoler à travers les villages de Bardonnex, elle refuse une route d'évitement - la fameuse L1, L2 qui devait connecter le Bachet de Pesay à la douane de Pierre Grand enterré par un vote réunissant les Verts antibagnoles au MCG antifrontalier et leurs affidés à gauche et à l'UDC.
Bref, tout ceci est bien beau. Small is beautiful. Mais en quoi cette plongée sur le terrain fait avancer les débats fédéraux: les relations Suisse UE, les accords de libre échange internationaux, l'avenir de l'armée et de sécurité extérieure et intérieure, la politique agricole, le financement de la santé publique, la lutte contre les cartels et les ententes (très présents dans la santé), la création d'un Erasmus national dès l'âge de 15 ans, l'apprentissage des langues via des bains linguistiques virtuels, la réforme des institutions internationales et la création d'une taxe mondiale, des politiques de développement durable pour tous les peuples et pas seulement pour les plus riches...
Au 12.30, rien de tout cela n'est évoqué (Encore que je capte 5 minutes de Forum où le débat porte sur les accords internationaux). Le mur des lamentations se remet à bavarder. Tiens on évoque la baisse des recettes fiscales due à la réforme des impôts des entreprises. Pour s'en plaindre. Là encore personne pour rappeler que tous les partis, gauche y compris, étaient pour le changement de régime et que Plan-les-Ouates, comme la plupart des communes du canton a mis de l'argent de côté en prévision des conséquences de la RFFA (pas moins de 100 millions en ville de Genève, me dit mon journal préféré ce jour).
Je n'ai pas eu le loisir d'écouter la première tranche de l'émission #GenieSuisse, ce matin, et n'ai pu écouter que par bribes celle du 12h30. Comme beaucoup sans doute. Et Forum en direct de Plan-les-Ouates me passera sous le nez aussi. Pas le temps d'écouter le podcast. Pourtant, a dit la journaliste, il fallait bien écouter les deux première émission pour avoir un avis équilibré sur Plan-les-Ouates, première commune à passer sur le gril. Au 12.30, le micro était tendu à des gilets jaunes et des Sam suffit, des nostalgiques du village d'antan, visiblement dérangés par la zone d'activités.
Plan-les-Ouates, c'est 10'700 habitants et 12'500 emplois en équivalent temps plein. Qui dit mieux?
Au micro, personne pour faire le rapport entre cette zone industrielle et la prospérité de la Suisse (et de Plan-les-OUates), sa politique sociale généreuse et son offre de santé sans pareil. Devrait-on changer les premier mot de l'alinéa 2 de l'article 2 de la Constitution fédérale? La Confédération favorise la prospérité commune...