Très profilée sur Facebook où elle comptabilise un petit 368 "amis", la maire de Thônex Isabel Rochat seconde sur le ticket libéral pour le 15 novembre, n'y délivre guère de messages politiques, sauf qu'elle soutient le CEVA et regrette l'aboutissement du référendum des Verts contre le tunnel de Vésenaz, mais quel est son programme politique en matière d'aménagement du territoire? Le département stratégique de Cramer est pourtant à prendre, les libéraux vont-ils le laisser à David Hiler?
Au fond on en vient à se demander pourquoi les libéraux ne reconduisent pas leur duo fédéral au niveau cantonal!
PS qui n'a rien à voir: à propos de l'affaire BCGe, la plainte de Genève contre la Confédération ressemble un peu à ces pays du tiers monde qui accusent les banques de leur avoir prêté trop généreusement et sans contrôle de leur capacité effective à rembourser ou des consommateurs de hamburgers ou de soda qui accusent MacDo ou Coca de contribuer à leur embonpoint. Dans les bras de fer confédéraux qui tiennent lieu de négociation lorsqu'il s'agit d'obtenir quelques soutiens politiques ou financier, le contentieux peut sans doute servir. Quant à se plaindre du déni de justice fédéral, Robert Cramer devrait s'interroger sur le déni de justice de la Justice genevoise qui n'a toujours pas jugé l'affaire BCGe...
Courageux mais pas téméraires, les libéraux! Leur comité directeur a donc logiquement opté, hier soir au château de Penthes par 75 voix sur 130, pour le double ticket MBG Luscher au Conseil fédéral. De quoi écorner un peu plus, outre Versoix, l'image peu flatteuse, quoique souvent caricaturale, de Genève d'une pleutre indécision doublée d'une belle prétention, triplée d'une innovation typiquement bout du lac: remplacer le grand Pascal par un duo équitablement paritaire. ça devient décidément trop facile d'écrire la Revue.
En incitant Luscher à se lancer, les ultra radicaux ont réussi à démontrer que Brunschwig Graf a échoué à faire la différence avec l'avocat Binaca et à s'imposer comme la seule championne genevoise. Au total c'est Genève qui se ridiculise dans cette course au Conseil fédéral et le parti radical suisse qui démontre qu'en fait il n'a pas de candidat sérieux pour remplacer Couchepin. Serait-il un peu frappé par le syndrome du Parti socialiste français?
Pas de candidats sérieux, c'est ce dont souffre le Parti libéral à Genève pour l'élection du Conseil d'Etat.
L'échec de Mark Muller dans la conduite du projet Praille Acacias Vernet est dramatique. Dramatique pour lui: son bilan est tout simplement catastrophique, nonobstant une fragile paix du logement qui n'a pas permis de faire exploser les compteurs de la construction et a fait perdurer quatre ans de plus une pénurie qui fait le beurre des propriétaires et de l'Asloca.
Dramatique pour le Conseil d'Etat aussi - lequel n'est cependant redevable de rien devant le peuple, puisqu'on ne l'élit pas en bloc, mais morceau par morceau. Responsable aussi le gouvernement parce qu'en prenant le risque de remodeler une fois encore les départements en 2005, il a jeté un sacré trouble dans l'administration. Elle a perdu beaucoup de temps et d'énergie à retrouver ses marques et déborde encore en certains endroits de rancoeur. Au point qu'aujourd'hui les commentaires vont bon train de savoir, si la géographie actuelle sera conservée au soir du 15 novembre.
Bref l'administration genevoise est un peu comme le PAV. On cherche un pilote en chef....