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  • La plage, la crèche et la pipolatrie

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    Ce qui m'énerve et me fâche, c'est que cette plage, les Genevois auraient pu en bénéficier depuis bientôt 30 ans ou plus peut-être, car elle ressemble furieusement à l'aménagement que les tenants de la moyenne traversée du lac nous promettaient. Grâce à Cramer, nous aurons donc la plage sans la traversée!  Ce qui me fait hurler aussi c'est d'apprendre que cette plage devra son exsitence au CEVA dont le financement n'est toujours pas assuré côté françai. j'imagine la noria des camions à travers la ville qui viendront déverser leur gravier dans le lac pendant deux ou trois ans... Construira-t-on une déviation ferroviaire jusqu'au lac?  Mais alors pourquoi ne pas le traverser le lac jusqu'à la gare de l'aéroport et désenclaver ce cul-de-sac? Quand on voit que les simples barges de baignade réclamées par le Genevois depuis des lustres le long du Rhône, on se demande combien il en faudra (de lustres) pour réaliser la plage de la bise...

    La crèche, c'est l'un des emplâtres que les maires et adjoints de nos 45 communes ont ajouté au corps malade et inopérant de la péréquation financière. Samedi dans la riche commune d'Anières, qui n'en finit pas de fêter les 150 ans de son divorce d'avec Corser (qui fête la courge et rien d'autre), nos 137 margistrats communaux ont donc remis le paquet bien ficelé de la réforme de la péréquation intercommunale. J'y reviendrai dans les prochains jours. A propos des crèches, celles-ci seront donc à l'avenir, si le Grand Conseil donne son aval à la nouvelle pérec, financée par un fonds commun, tant il est vrai que les communes riches ont des sous mais n'ont pas besoin de crèches, tandis que les communes pauvres n'ont pas de sous mais un besoin criant de crèches. Vous me suivez! Question: pourquoi passer par un fonds intercommunal qui opacifie encore un peu plus la gestion de cette tâche publique et non par une cantonalisation? Réponse parce que les communes ont peur de disparaître  et s'échinent à résoudre des problèmes qui ne sont plus à leur dimension.

    cerutti élu.pngLa pipolatrie. Thierry Ceruti le nouveau maire adjoint de Vernier n'est pas un pipole, mais un populiste. C'est le constat que tire Pascal Décaillet qui me faire part de son ire, à juste titre, à l'égard d'une des filiales de son ancien employeur. La TSR - et plus particulièrement le TJ soir - hier soir a fait totalement l'impasse sur l'élection partielle de Vernier 32'000 habitants, sixième ville romande, alors qu'elle a rendu compte de l'élection partielle de Nyon, 17'812 habitants, dont les électeurs ont porté Daniel Rosselat le paléotico-pipole à la syndicature. Injuste en effet! Mais ce "choix" journalistique illustre possiblement la réalité des perceptions. Viernier n'est justement pas une ville, mais une simple banlieue de Genève. Quand donc s'en rendra-t-elle compte et les dix villes qui entourent La Ville aussi?

    plage 27 sept 08.pngJ'ai décroché ce week-end mais je ne peux pas ne pas revenir sur trois micros évéments genevois: la plage, la crèche et la pipolatrie.

    La plage, c'est évidemment celle que le Conseil d'Etat a sorti vendredi de son chapeau. Une merveille! Enfin Genève aura comme Lausanne et n'importe quelle ville de bord d'eau un espace d'herbe et de sable pour accéder au lac. Quelle révolution!

  • Troisième voie Genève Lausanne ou deuxième ligne?

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    Sur le préfinancement, Zurich n'a pas les préventions des deux députés genevois. La seule métrople que la Suisse compte se paie son CEVA - le CZKS - sans attendre la manne fédérale. Ou plutôt en mettant Berne devant le fait accompli.

    Sur la troisième voie, il serait peut-être temps d'arrêter le train et de réfléchir un peu.

    En posant la question: qu'est-ce qui coûte plus cher et qu'est-ce qui offre les meilleurs services à long terme: une troisième voie coincée entre les villas de la Côte, où il faut exproprier chaque mètre carré au prix fort sachant que jamais on ne pourra en inscrire une quatrième ou bien construire une nouvelle ligne à deux voies à grande vitesse entre l'aéroport de Genève, réservée aux intercity et aux trains de marchandises, libérant la ligne du lac (Lausanne Annemasse Chamonix) pour la circulation de RER toutes les dix minutes?

    La clé de l'équation est sans doute en main genevoise. Le canton en engloutissant plus d'un milliard de francs pour construire un RER entre Le Bachet de Pesay et les Eaux-Vives, dont l'utilité n'est pas démontrée - le tram 12 ira jusqu'au coeur d'Annemasse en 2014 - ferait bien de changer son fusil d'épaule et d'allonger sa perspective à l'an 2100 et de parier sur une traversée du lac autoroutière et ferroviaire.

    Dans 10 ans, date approximative de la mise en oeuvre au plus tôt d'une grande infrastructure de communication à conditions d'entrer dans une logique de partenariat public privé (Implenia serait intéressé), la nouvelle ligne Lausanne Genève s'inscrira dans la perspective de la création en cours d'une unique métropole lémanique bipolaire pour le siècle à venir. C'est à une deuxième ligne de chemin de fer entre Lausanne et Genève qu'il faut réfléchir.

    Bouygues et ses partenaires ont construit Liane l'autoroute A41 qui relie depuis hier Bardonnex à Allonziez la Caille en 29 mois (et ici). Le tracé Lausanne Genève qui passerait au nord de l'autoroute, sous Mont-sur-Rolle pour déboucher quelque-part entre Lausanne et Cossonay ne devrait pas comprendre plus d'ouvrages d'art pour une facture sans doute moins coûteuse que le prix d'une autoroute. La ligne pourrait de surcroît mettre Yverdon à moins 25 minutes et Neuchâtel à moins de 50 minutes de Cointrin.

    pendulaires.jpgSur la même longueur d'onde et sur la défensive, le président du PDC genevois et député Fabiano Forte et la cheffe du groupe des verts au Grand Conseil Valérie Flamant. Franchement critiques à l'égard des Genevois et du ministre Cramer en particulier, le député vaudois PDC d'Eysin Mario-Charles Pertusio et le syndicaliste UNIA, chef du groupe socialiste au Grand Conseil vaudois Grégoire Junod. 17 minutes 37 secondes pour ne rien apprendre et écouter l'insistante question du journaliste: mais les cantons ne pourraient-il pas préfinancer la troisième voie Lausanne Genève, renvoyée aux Calendes grècques par un Conseil fédéral qui n'a décidément rien compris l'urgence du rail entre les deux métropoles lémaniques...

    C'était hier soir sur Forum. Les parlementaires cantonaux invités deux PDC (?) deux rose-verts (?) ont manifesté leur impuissance sur l'air "C'est Berne qui décide, nous on peut rien faire", Cramer et Marthaler ne s'entendent pas, on ne peut rien faire" et "Faudrait pas que seul les cantons riches soient équipés, on ne peut rien faire". Pauvre de nous!

  • Il manque de culot le maire de Thonon

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    Dans trois ans, sa ville dont les eaux ne sont pas aussi connues que celles de sa voisines, sera reliée en quelques minutes au New Geneva Downtown (le futur futur quartier des affaires de la Praille) et à Cornavin et même à GVA (Genève Voltaire Aéroport), bref au coeur de cette métropole transnationale qu'il voudrait voir à juste titre briller comme Lyon, Barcelonne ou Turin. S'est-il préparé à cette échéance. A-t-il bâti des parkings à proximité de sa gare du RER lémanique?

     

    Jean Denais, sa ville et le Chablais seraient les premiers à profiter de la traversée du lac qui connectera(it) les Chablaisiens plus vite encore avec GVA que le CEVA. L'a-t-on entendu défendre un grand raccordement de cette nouvelle artère avec la Chablaisienne (qui ressemble - comme la traversée du lac, soyons juste - à une arlésienne) et l'autoroute A41 vers Annecy, évitant ainsi de désengorger le carrefour autoroutier déjà surchargé d'Etrembières?

     

    Non, ce qui préoccupe le maire de Thonon, c'est la fermeture des petits postes de douane. Il est vrai que l'ARC a beaucoup œuvré pour améliorer et élargir les dessertes dans son propre territoire, les bouchons sont rares sur les voiries françaises autour du canton. Rouler de Saint-Julien à Thonon est un modèle de circulation urbaine. C'est vrai qu'il y a le train, mais les Micheline qui passent devant chez moi sont vides. Heureusement qu'il y a les Eaux d'Evian (et de Thonon) et les poubelles qui s'en vont se faire incinérer à Bellegarde.

     

    Au fait, pourquoi les poubelles suisses des communes riveraines de la voie ferrée ne pourraient-elles pas profiter des quais de chargement de ces ordures à Annemasse et au Pas-de-l'Echelle, à Veyrier? Pourquoi ce qui possible pour les eaux usées de Saint-Julien et du Pays de Gex, qui sont-elles traitées par la station d'épuration genevoise d'Aïre, ne pourrait-il pas l'être pour les déchets? Qu'en dit Jean Denais? A-t-il fait ou va-t-il faire une offre de collaboration aux SIG?

     

    Le président de l'ARC dénonce la préférence cantonale. Le sujet est chaud. Mais le maire de Thonon sait parfaitement que les quelques coups de gueule de Mauro Poggia ne change rien. Comme l'eau, les frontaliers suivent la pente. Leur nombre ne cesse de croître. Et si la rétrocession fiscale pourrait être plus généreuse, elle constitue une manne énorme pour leurs communes de résidence, des recettes qu'elles ne toucheraient pas si Genève était française. Je ne lis pas dans l'interview de M. Denais des propositions pour qu'une part accrue de la rétrocession fiscale aille financer l'amélioration des routes et des transports en commun dans le Grand Genève.

     

    Tout à côté de chez moi, le bus 44 Carouge Croix-de-Rozon va pouvoir franchir la frontière et desservir un arrêt en France, un seul arrêt. Pour monter à Collonge et à Archamps il faut que ces communes ouvrent leur bourse...

     

     

     

    Capture d’écran 2016-07-17 à 09.15.15.pngPas grand monde connaît Jean Denais à Genève. C'est pourtant un acteur important du Grand Genève, Jean Denais est maire de Thonon et président en exercice de l'ARC , l'association des communes du projet d'agglomération franco-valdo-genevois.

     

    Il est vrai que plus grand monde ne s'intéresse au Grand Genève à Genève. Genève cultive son soi comme ses tomates, hors sol. Ses élites sont plus à l'aise à New York  et à Dubai qu'à Saint-Julien ou à Thonon. Et si le Salève est la montagne des Genevois, ses peuples -180 pays représentés sans compter évidemment les ethnies - qui y sont venus et y viennent toujours s'y réfugier et y travailler chatent en vidéo avec leurs origines à défaut de pouvoir les visiter.

     

    Ce funeste 15 juillet où un endoctriné apporte la guerre en France puisque la France est en guerre (contre qui et qui a commencé la guerre), le président de l'ARC dit dans la Julie: "Genève use de sa région mais refuse les contreparties". Quelles seraient donc, Monsieur le Président, les contreparties qui équilibreraient la métropole en devenir?