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Rechercher : gaz

  • L'autarcie électrique est une foutaise

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    flux energetique suisse ofs.jpgPourquoi les Suisses produisent-ils toute leur consommation électrique? Sans doute parce que c'est la seule source d'énergie autochtone. Encore que l'uranium qu'on brûle dans nos centrales n'est à l'évidence pas miner dans nos Alpes. (Ci-contre des données de StatistiqueSuisse)

    Il n'y a en fait aucune raison de maintenir cette objectif de 100% d’auto-approvisionnement. D'où le côté un peu abscons du titre d'un article publié dans Le Temps ce matin: "Peut-on compenser 15% d'électricité nucléaire en un an?"

    Leuthardt dit que l'importation que l'arrêt de Beznau provoquerait en 2017 proviendrait de centrale au charbon au gaz ou à l'uranium. Faux. Les Services industriels de Genève jurent qu'ils n'importent que de l'électricité propre. Pourquoi la Suisse pourrait-elle pas faire de même?

    La question va agiter le landerneau politico-énergétique jusqu'au 27 novembre, puis à nouveau en 2017 si l'UDC parvient à réunir 50'000 signatures contre la stratégie énergétique 2015. Elle nous a valu cette semaine une crise d'urticaire de notre beau CN Lüscher, ex-candidat au CF, à l'encontre de l'ex-CN Blocher, ex-CF mais toujours bête noire du PLR, celui-ci accusant celui-là d'avoir été acheté pour avoir voter pour la stratégie 2050. Ce qui n'est pas faux dans la mesure où cette stratégie soutient la houille blanche et comble les investissement hasardeux de nos électriciens dans le domaine 8et pas seulement dans celui-là).

    Bref, dans ces affaires à milliards, un bon éclairage ne serait pas de trop et une juste balance entre économicité vs autarcie, en ces temps où la prospérité de la Suisse dépend tellement du monde entier, que notre politique électrique étroitement autarcique rappelle un plan Wahlen plutôt anachronique.

    En revanche, une politique volontariste d'économie d'énergie, qu'on résume sans doute un peu vite à la société 2000 watts, est une politique responsable aujourd'hui et demain. Les entreprises du bâtiment ne s'y sont pas trompées. Quitte à abandonner le nucléaire. 20150 c'est encore loin.

    A méditer l'index du tournant énergétique selon le WWF:

    index tournant energetique.jpg

     

     

     

     

    ligne haute tension electricite.jpgPourquoi la Suisse doit-elle importer 100% du pétrole et du gaz qu'elle consomme, 38% des calories, 100% des ordinateurs, ordiphones et autres tablettes, 100% des voitures... et 0% de son électricité?

    La Suisse est autarcique en matière d'électrons (#suisse importe au total 80% de ses besoins en énergie). On se demande bien pourquoi! Dans la pratique, c'est certes un peu plus compliqué car les barrages ne produisent pas régulièrement toute l'année et l'on imaginait gagner des fortunes en repompant l'eau dans les montagnes pour turbiner l'or bleu aux heures de pointe où le prix est le plus haut. On a dépenser des millions pour rien, car le soleil crache un max à midi justement, ruinant les rêves de nos électriciens et mettant en péril le capital de nos retraites investies dans les barrages.

    Mais revenons à notre autarcie  électrique...

  • Le dossier noir des énergies vertes

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    Science et Vie de ce mois de mars publie un intéressant dossier sur l'illusion des énergies dites douces. écologiques et renouvelables. Le dossier noir des énergies vertes démontre que le pétrole n'est pas prêt d'être remplacé et que les éoliennes, l'hydroélectrique, le photovoltaique et les agrocarburants sont loin d'être aussi verts qu'on le dit.

     

     

    Le dessin ci-dessus tiré de cette excellente brochure de vulgarisation scientifique montre l'espace nécessaire pour couvrir les besoins de la ville de Paris selon que l'on recourt au nucléaire (0,2 km2) au solaire (91,1 km2) à l'hydroélectricité (364,5 km2), à l'éolien (454 km2) ou à la biomasse (3037 km2).

     

    Ce qu'on oublie souvent aussi, c'est que le solaire, comme l'éolien fournit une alimentation intermittente, pouvant créer des surcharges ou au contraire des délestages difficiles à gérer ou nécessitant la mise en oeuvre de contre mesure (usines à gaz ou barrages).

     

    Intéressant également de constater que le scénario Greenpeace 2040 compte encore sur l'apport des énergies fossiles pour les deux tiers de la consommation.

     

    A noter que du côté du pétrole ressurgit régulièrement - info ou intox? - la théorie du pétrole abiotique (voir ici et ici et encore ). Un secret russe, paraît-il, qui explique que le pétrole n'est pas le résultat de la transformation de la matière organique, mais le résultat d'une synthèse à partir de carbone et d'hydrogène réalisée à très grande profondeur sous des conditions de chaleur et de pression gigantesque. Bref, le pic du pétrole serait un mythe et à condition de forer profond, l'humanité disposeraient de réserve pour quelques siècles encore. De quoi réchauffer le climat même pour les sceptiques comme moi qui ont quelques doutes à ce sujet.

     

  • Et il tint à peu près ce langage

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    Quand on me dit que le climat se réchauffe (ce qui est incontestable mais pas nouveau: le climat a toujours fluctué) et que le genre humain peut contenir le présent réchauffement, dont il est responsable, en mettant en oeuvre strictement des politiques de réduction drastique de ses consommations de pétrole de gaz et de charbon (ce qui reste à démontrer, est un brin présomptueux mais contient une bonne nouvelle: le principe de sobriété que l'on nomme aussi principe d'économicité). Et sans recourir à l'énergie nucléaire.

    Le credo officiel m'enjoint d'adhérer à ces vérités scientifiques. 

    Sur ceux qui n'y croient pas, on jette des pierres. 

    On lira cette autre vérité "Une éruption convertit l’Islande au christianisme", que nos chercheurs genevois viennent de publier dans Climate Change et que répercute l'excellent service de presse d'Unige.

    1) Extrait de l’Évangile au quotidien (Jean 8,51-59)

     

    torchère 2.jpg« Toi qui n’as pas encore cinquante ans, tu as vu Abraham ! » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : avant qu’Abraham fût, moi, JE SUIS. » Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple. 1) 

    Mais comment répondrions-nous aujourd'hui si un homme tenait ce langage? Serait-il au bénéfice d'une politique inclusive, abandonner à son triste sort ou tenu en laisse par quelque médecine psychiatrique?