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  • Le train dévoreur d'énergie?

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    N'en tirons pas une conclusion hâtive. On ne saurait comparer un TGV qui roule à 350 km/h à une voiture ni à un train qui ne dépasse pas 120 km/h. C'est la vitesse qui est dévoreuse d'énergie. Un train grande ligne consomme 10 à 20 fois moins d'énergie par siège pour une vitesse trois fois moindre. Encore faut-il que ces sièges soient occupés, en dehors des heures de pointe où les trains sont bondés, l'offre cadencée fait circuler des trains vides, ce qui relève la consommation moyenne par siège. On trouvera d'intéressante comparaison sur ce site www.intermodalite.com/

    La vitesse reste pourtant un atout commercial de première grandeur pour le développement du rail. Peu avant Noël, je ne suis mis à rêver d'un TGV romand en apprenant que les tests de vitesse au Loetschberg permettaient désormais aux convois de circuler à 250 km/h. Paradoxalement de quoi donner un sacré coup de pouce au RER.

    siemens tgv.pngL'histoire séculaire du CEVA, ce tronçon de 17 kilomètres et d'une gare nouvelle, celle de Champel, dont les Genevois attendent des miracles et surtout la manne fédérale, me fait m'intéresser au chemin de fer. Une formidable aventure qui ne cesse de rendre des service à l'humanité et n'a pas fini de nous bluffer. Ainsi les TGV capables de transporter des centaines de passagers à 350 km/h et plus, d'un coeur de ville à un autre coeur de ville, faisant de ce moyen de transport le maillage moyen indispensable de l'Europe. A plus petite échelle aussi, le chemin de fer s'est imposé.

    Hier dans le Figaro, je suis tombé sur une petite nouvelle qui m'a interpellé. On apprend dans dans les pages roses du quotidien parisien que Siemens va vendre 100 TGV à la Chine. Les Français inventeurs du TGV et qui devraient fêter l'an prochain leur deuxième milliard de passagers transportés se sont donc fait souffler le marché, tout comme le Canadien Bombardier. Le conseiller national UDC Spühler, dont la success story ferroviaire étonne toujours, n'est pas sur les rangs, ils ne fabriquent que des trains de banlieue.

    Mon étonnement ne vient pas du succès de l'ICE alllemand, mais du fait que Siemens qualifie son véloce bijou de train "le plus écologique du monde" avec une consommation de 0,33 litre par siège et par kilomètre. Ce qui signigie donc que pour 100 km, ce TGV peu gourmand consomme 33 litres par siège.

  • Genève - Los Angeles: les élucubrations d'un prof

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    Je cite:

    "En fait, si, comme on l’a vu, la première option (le tunnel de l'UDC-TCS) est tout simplement absurde, la seconde est tout autant discutable en ce qu’elle se trompe d’époque. Aujourd’hui les flux s’organisent à l’échelle de la métropole lémanique: si périphérique il devait y avoir, celui-ci ferait le tour du lac."


    Et le monsieur ajoute que c'est pour cette raison que Berne hésite à se lancer dans l'aventure.Et que si l'on veut vraiment boucler le périphérique genevois, il faut construire un RER entre Cointrin et Annemasse. Point barre. Quant au (je cite) "bourgeois de la rive gauche s’accroche pathétiquement au pont du Mont-Blanc comme Harpagon à sa cassette, suivi de la meute des populistes qui y trouve un encouragement à aboyer contre les frontaliers et l’administration" (fin de citation), il faut qu'il apprenne comme les autres à monter dans un bus ou un tram et à se servir de ses deux pieds.

    Pour bien comprendre le point de vue de Sirius de ce penseur en chambre forte, je me suis permis de mettre l'une sous l'autre la carte de Los Angeles et celle de Genève à la même échelle. On comprend immédiatement que la traversée de la rade ou du lac n'ont pas de sens et qu'un détour par Villeneuve n'en est pas un.

    J'ai ensuite glissé mon bulletin de vote dans l'enveloppe....

    PS: Dans la tribune du jour, un autre professeur, Bernard Debarbieux, a cette sentence mise en exergue: "On ne peut inventer la Genève de demain avec les modèles des années 60". Il est vrai que le tracé du CEVA date, lui, du XIX siècle et que l'accord qui promettait à Genève que les CFF financent cette ligne à 60% remonte à 1912. A cause de cette manne promise, on

    geneve los angeles.PNGLes profs, c'est fait pour donner des leçons. J'avoue que celle qu'ils nous assènent depuis quelque temps à propos de la traversée de la rade me font sortir de mes gonds. Un collègue m'a mis sous le nez la chronique que le géographe lausannois Jacques Lévy a commis pour Le Temps. Le scientifique assène quelques vérités à nous autres les coincés du bout du lac qui allons voter pour un tunnel urbain, alors que du haut de sa chaire Jacques nous propose rien moins que de faire le tour du lac par le Valais... Si, si vous avez bien lu!

     

    [Cliquez sur l'image pour l'agrandir. A la même échelle, Los Angeles et Genève]

  • Les trams transfrontaliers menacés?

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    Le basculement prématurée du réseau des trams sur le modèle du métro parisien exigeant des changements de lignes à quelques grands carrefours et privant les Carougeois d'un accès direct à Cornavin, la coexistence de deux types de machine à tickets, dont l'ancien ne rend pas la monnaie et le nouveau modèle offre un écran souvent illisible et des procédures tellement compliquées et lentes que l'usager est sûr de rater son bus.

    Faut-il aussi citer l'échec malheureux de la désignation du patron français de la Migros à la tête du conseil d'administration de la régie qui intervient après celle avorté d'une directrice débarquée de Paris, mais aussi ces trop nombreux bus coincés dans les files de voitures qui dissuadent les automobilistes de choisir la mobilité collective.

    Enfin le soutien du MCG à l'initiative de l'AVIVO cache peut-être le refus d'un réseau des trams transfrontaliers. Le tram est bon pour la ville et la banlieue proche. Se justifie-t-il pour relier des cités plus éloignées? On peut en douter au vue du coût d'un tram en comparaison d'un bus en site propre.

    En outre, il faut se rendre à l'évidence: au-delà de 10 km la mobilité douce est un leurre ou ne concerne que les promeneurs du dimanche et quelques mordus du vélo électrique (j'en suis de temps en temps).

    Dans la grande banlieue où logent de plus en plus de travailleurs, la voiture s'impose d'autant plus que l'urbanisme est très dispersé en France voisine. Geneve a tout misé sur le ferroviaire, dont le CEVA. très beau, très confortable, très mode, mais très peu souple et surtout très coûteux. Les dépenses sont telles d'ailleurs qu'elles se font désormais au détriment de tous les autres investissements.

    Ce dimanche, les Genevois ont dit qu'ils ne sont pas prêts à en payer le prix.

    Un vote de protestation. Michèle Künzler aura fort à faire pour défendre son siège cet automne. Le succès de l'AVIVO surprend, même si les raisons des Genevois de signifier leur mécontentement à leur régie publique des transports et à leur tutelle politique étaients nombreuses...