Pour le reste, on attend de connaître le cahier des charges du futur minitre bis du Grand-Genève. Mais il n'est pas interdit de supputer.
Cramer a parfaitement su faire profiter à Genève de la dynamique transfrontalière pour convaincre les techniciens bernois de la qualité du projet d'agglo et de la nécessité de reconstruire le réseau de trams - en sus d'un CEVA dont le financement a été assuré par ce programme, alors qu'on ne connaît pas dans quelles caisses la Confédération va puiser pour assurer l'augmentation de la part fédérale de ce projet pharaonique.
Il est vrai qu'elle est bien retombée l'euphorie suscitée par les 6 milliards votés par Berne pour financer les infrastructures du trafic d'agglomération.
Les Français l'ont bien compris qui réclament leur part. Sans quoi les trams s'arrêteront à la frontière - bien avant sans doute. Ce sera la deuxième mission de Robert que de convaincre le député maire de Divonne, Etienne Blanc, président en exercice de l'ARC, et les autres élus UMP de la Haute-Savoie qui ont récemment donner de la voix, que l'accord signé avec les maires socialistes d'Annemasse, Saint-Julien, Saint-Genis et le Vert de Ferney-Voltaire est un bon accord pour eux aussi.
David Hiler va devoir donner un gros coup de pouce à son copain Robert.
Depuis le départ de Cramer du Conseil d'Etat, le projet d'agglo franco-valdo-genevois est orphelin. Aucun conseiller d'Etat n'a véritablement remplacé le magistrat Vert. Ni Unger ministre de la région en charge, ni Muller, pourtant nouveau ministre du territoire, ne font le poids. Au point qu'on ne sait plus trop comment fonctionne l'agglo.
Et voilà que Cramer revient. Dès 2009, j'avais imaginé ce scénario digne de la succession Poutine. Le 17 juin 2009 dans un billet publié sur le blog Métropole Genève et le 12 novembre 2009 dans le même blog. Déjà empêtré dans les communaux d'Ambilly, Muller ne peut pas se permettre d'échouer sur les Cherpines. Robert le Vert aura sans doute pour première mission de convaincre ses camarades de parti de lever le pied.