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  • Le constituant radical Guy Zwahlen doit-il démissionner?

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    Une bretelle qui devrait au moins être mentionnée dans le débat qui fait rage à Genève ces jours à propos du CEVA, car elle signale que les Genevois n'ont pas fini de payer pour rendre opérationnel le RER. Alors qu'à l'évidence la suppression du goulet de Cointrin devrait se faire vers la Suisse afin de permettre aux trains de relier d'abord l'aéroport puis Cornavin depuis la Suisse faisant gagner dix bonnes minutes aux usagers du plateau pour atteindre l'aéroport.

    De fait, le projet d'agglo genevois - qualififié de meilleur projet suisse hier à la Constituante par Carine Bachmann, ignore la Suisse et  crée une boucle genevo-genevoise. Cette configuration est en fait rendue nécessaire par le fait que la ligne de Vernier est déjà saturée du fait que deux tensions la française et la Suisse cohabitent sur cette portion du réseau.

    Plutôt que de miser sur les axes porteurs d'un projet digne du XXIe siècle, comme la construction d'une deuxième ligne ferroviaire qui devrait faire circuler les trains grandes lignes à 200-250 km/h sur le plateau, le projet d'agglo franco-valdo-genevois prévoir d'investir des centaines de millions sans débat public, puisque le président du TCS semble découvrir son existence...

    Cette petite péripétie en dit long sur le manque d'information à la veille du référendum sur le CEVA. Il y a quelques jours, l'ancien maire d'Annemasse Robert Borrel, toujours très actif dans la gouvernance régionale, avouait en conférence de presse ne pas savoir que la facture suisse du CEVA était passée de 950 millions à 1,47 milliard.

    Sur le projet d'agglo, on peut lire plusieurs billets ici.

    zwahlen.jpgrer cointrin cornavin.jpgIncroyable mais vrai! L'avocat Guy Zwahlen, président de la section genevoise du TCS a dénoncé hier soir en pleine Constituante comme faux le plan officiel du projet d'agglomération franco-valdo-genevoise [cliquer sur l'image pour l'agrandir].

    Ce plan était annexé au rapport de la commission 4 traitant de la gouvernance future de la région, notamment le projet plutôt bien accueilli de créer un assemblée régionale élue, et les idées plus contestées d'installer un ombudsman régional et d'ancrer le principe de la démocratie participative.

    Guy Zwahlen est intervenu en toute fin de session, hier soir, alors que le président Thomas Büchi s'apprêtait à lever la séance avec une heure d'avance sur l'horaire prévu. Le président du TCS genevois  a accusé Carine Bachmann, la présidente de la commission 4, de diffuser des documents faux. L'élue verte s'est défendu d'une telle intention et a déclaré que ce document était parfaitement officiel. En effet il l'est. On le trouve facilement sur le site officiel du projet d'agglo. Et c'est au constituant Zwahlen ce matin de s'expliquer, de présenter des excuses ou de démissionner.

    Le coeur du problème tient à un petit barreau ferroviaire (noté par une flèche sur le plan ci-contre) qu'a soudain découvert Guy Zwahlen, un trait noir qui relie Cointrin à Cornavin, une liaison sans laquelle le RER ne pourra pas desservir correctement le principal noeud modal du canton: la gare routière, ferroviaire et aérienne de Cointrin.

  • Le petit Manuel a-t-il passé un bon petit week-end?

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    A propos du CEVA, en étudiant régulièrement ce projet séculaire, une nouvelle question a surgi dans ma cervelle. Pourquoi passe-t-il là où nos ingénieurs le font passer? C'est à dire de Cornavin au Bachet de Pesay et du Bachet de Pesay à la gare des Eaux-Vives, bref assez loin du centre-ville? En fait nos ingénieurs et les politiciens qui leur ont fait une confiance aveugle n'en savent rien. Il n'y a qu'une réponse à cette énigme.

    Et elle tient tout entière dans la saga des trains genevois qui ont suscité depuis 1850 des dizaines de projets concurrents dont plusieurs sont restés hélas ou heureusement dans les cartons. Je me réfère à ce propos à l'un des seuls ouvrages rédigés sur le sujet**, en attendant que la noble association du musée des tramways de Genève sorte enfin son histoire du rail en trois volumes. C'est pour bientôt, m'a assuré Cédric Noir son archiviste.

    Avez-vous découvert l'énigme? Je vous donne un indice. Reagrdez bien la carte ci-dessous. Elle date d'avant la construction de la gare de la Praille. Y figure trois projets:

    • le tracé passant par le pont Butin, un généreux mécène genevois ayant financé la construction de ce pont qui prévoit sous son tapis de bitume un passage pour les trains, qui sert aujourd'hui de banc d'essai pour l'Ecole d'ingénieurs.
    • le tracé passant par le pont de Saint-Jean effectivement réalisé et aujourd'hui promis à devenir le pont du raccordement RER avec la Savoie (dont on fêtera modestement l'an prochain l'annexion à la France).
    • et un tracé de mon cru, en violet, couleur radicale-socialiste. Qui, prenant appui sur le tracé du pont Butin, près du Pont-Rouge, surplombe l'avenue des Acacias, où une gare Pictet pourrait être envisagée, puis une gare Tornare semi-enterrée, au niveau du Palais Eynard, une gare aérienne à Rive et enfin le raccordement à la gare des Eaux-Vives.

    Un chouette projet , non? Alors toujours pas trouvé la solution du pourquoi du tracé du CEVA? A demain peut-être.

    Gare Tornare.jpg

     

    ** "Un problème centenaire: La construction des chemins de fer de la région genevoise et leur raccordement" J.-F. Rouiller, Genève Editions Feuillets universitaires, 1947.

     

    Tornare Chens sur leman tg 9 avril 09.jpgJ'espère que notre petit maire de notre petite ville a passé un joli petit week-end dans son petit "chalet socialiste à Chens-sur-Léman", petite station balénéraire savoyarde et néanmoins lémanique. Que son petit chien a pu batifoler dans les pâquerettes. Que sa petite et néanmoins "modeste Fiat 500" a franchi la distance qui sépare son petit Samsuffit de sa haute ville sans hoquets. Il va sans dire que notre bon p'tit prince aurait choisi le coche public "si le réseau transfrontalier était meilleur"... Chens sera sans doute à portée du petit train, quand le Ceva desservira la gare du Palais Eynard, pardon la gare Tornare.

    Bref, la lecture jeudi dans la Tribune du marronnier de Pâques m'a fait tomber les chaussettes - le marronnier désignant une rengaine journalistique eu égard à la première feuille du marronnier officiel de la Treille, dont l'éclosion est scrupuleusement consignée par le sautier du Grand Conseil genevois. Il s'agissait, vous l'avez compris, de la question existentielle: que ferez-vous pendant le week-end de Pâques?

  • Trafic: la carte qui dit tout

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    La Tribune publie ce matin deux cartes du canton que l'on devrait imprimer sur les pupitres des conseillers d'Etat et des députés et leur imposer comme image de fond d'écran. A elles deux, elles en disent long sur les défis que notre canton doit affronter et sur les difficultés qu'a notre classe politique d'y faire face. Difficultés amplifiées par l'effet de contraste de l'activisme débordant du nouveau président français et les images et échos qui nous parviennent de Valencia, la belle espagnole endormie, soudain réveillée par la volonté politique de ses édiles et d'un défi suisse...

     

    La première carte illustre la charge de trafic automobile à Genève et dans sa proche région. (La deuxième carte est relative à la géographie communale, elle fera l'objet d'un prochain billet)

     

     

    Cela saute aux yeux: une grande traversée de la rade, du Vengeron à Vésenaz, est indispensable et le plus tôt sera le mieux et non en 2040 comme nous le propose le Conseil d'Etat. Un tel ouvrage permettrait de soulager les quais et de restituer à la ville un joyau environnemental et touristique que le monde entier nous envie. Mais la richesse des banques et des horlogers semblent suffire à nos autorités. Aucun investissement de ce côté, dont les retombées permettraient de financer en partie des ouvrages routiers et ferroviaires indispensables.

     

    Deuxième enseignement de cette carte: le CEVA ne résoudra que très partiellement la demande de mobilité des Genevois entre Arve et Lac (on ne voit pas les habitants du bord du lac aller à Annemasse prendre la Micheline à Cramer). Le haut fonctionnaire interrogé par la Tribune n'est guère qu'un porte-parole d'une politique idéologique d'un homme politique qui veut contraindre ses concitoyens à adopter son propre comportement.

     

    Troisième enseigment de cette carte. Il manque clairement plusieurs pénétrantes nouvelles dans le canton, du type des routes de Meyrin et de Ferney, qui offrent des accès rapides aux zones d'activités sans polluer les localités campagnardes. De Divonne à Versoix (le raccordement au futur RER du Pay de Gex?). De Viry à Bernex (sans alternative ferroviaire). De Bosset au Bachet de Pesay (le contre-projet des initiants opposés au CEVA). Du carrefour d'Etrembière à la route de Jussy (puis à la traversée de la rade, ce qui serait le tracé d'un CEVA, plus logique et probablement moins coûteux). De Douvaine au tunnel de Vésenaz (embranchement sur la traversée de la rade).

     

    Qui osera tenir ce discours concurrent à la pensée unique?