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  • Imagine-t-on trois communes à Genève?

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    Imagine-t-on

    • A la tête du gouvernement cantonal une femme présidente pour quatre ans, pouvant remanier son gouvernement si d’aventure l’un ou l’autre de ses ministres venait à être mis en minorité?
    • Des droits populaires promouvant l’intérêt général et non le droit de blocage de minorité d’occasion?
    • Une charte des devoirs citoyens incluant un service civique de quatre mois?
    • Des Agences publiques devant répondre à des Assemblées d’usagers?
    • La publication régulière du catalogue des services publics, indiquant tels les catalogues des agences de voyages ou des écoles privées les conditions d’accès, les labels de qualité, les prix, les remises, les formules "satisfait ou remboursé"?
    * Je ne suis personnellement pas pour trois communes à Genève. Je pense que nous devrions conserver la géographie municipale telle qu'elle est, mais réinventer la raison d'être des communes. Ne plus leur confier que des missions d'animation de la vie locale, de conciliation des différends et de justice de paix. J'y reviendrai.
    1443340270.jpg Imagine-t-on à l'instar de Glaris trois* communes à Genève? Ville, Rive droite et Rive gauche? Trois Conseils municipaux réduits à 30 membres composant ensemble un  Grand Conseil de 90 députés et qui, élargi aux deux assemblées de la région Vuache Voirons d’une part et de la région Gex Nyon d’autre part, créerait l’Assemblée franco-valdo genevoise de 150 élus?
  • Deux milliards, combien de vélos électriques?

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    Depuis que le Tribunal fédéral a déclaré caduque l'initiative concurrente d’un RER Cornavin-La Praille-Annemasse par Saint-Julien et d’un tram rapide Annemasse Eaux-Vives, les «anti-ceva» n’ont plus guère voix au chapitre. L’avocat a bien été auditionné par la commission des travaux du Grand Conseil chargée d’étudier le crédit supplémentaire de 107 millions (part cantonale), prix des améliorations et des exigences émises par l’Office fédéral des transports au printemps 2008. Mais ses arguments n’ont pas été reçus.

    A l’exception d’un député du MCG, tous les groupes ont voté la rallonge au crédit principal adopté le 28 juin 2002. Le Grand Conseil, dont l’ordre du jour est surchargé, votera le rapport le 25 juin. En urgence. De quoi dissuader la récolte des 7000 signatures d’un référendum annoncé.

    Restent la levée des derniers recours pendant au Tribunal fédéral, le financement de la part fédérale à l’augmentation du budget, le bouclement du budget côté français et le CEVA pourra être mis en chantier. Presque 100 ans après la signature, en 1912, de la Convention avec les CFF qui fixe le tracé et son financement! On ne s’étonnera donc pas que ce tronçon de 17 kilomètres desserve très mal la gare de Cointrin – les aéroplanes prenaient à peine leur envol à l’époque – ni des inconnues qui entourent sa fréquentation. Transferis, l’entreprise commune aux CFF et à la SNCF chargée de commercialiser le RER, annonce 50 000 usagers par jour à l’horizon 2020 pour l’ensemble des 230 kilomètres du réseau express régional genevois (Thonon, Annecy, Bellegarde, Nyon). C’est un peu plus de la moitié du trafic actuel du pont du Mont-Blanc. Combien de passagers entre Cornavin et Annemasse?

    Quant à l’offre ferroviaire promise - un train tous les quarts d'heure de 5 heures à minuit, elle tient de la promesse. Ce mercredi, le Conseil d’Etat a apporté une réponse on ne peut plus claire aux usagers de la navette Coppet Lancy-Pont-Rouge qui réclament plus de trains jusqu’à minuit: «ces améliorations dépendent fortement de la capacité financière du canton et de la Confédération à supporter la hausse du déficit d’exploitation».

    Avec ces deux milliards, dont un pour financer le tunnel Carouge Eaux-Vives, combien de logements pourrait-on construire à proximité de la ville de Genève? (4000 environ, terrain compris). Construire la ville en ville est bien plus écologique que d’aller quêter les pendulaires dans la grande banlieue franco-valdo-genevoise. Combien de vélos électriques pourrait-on acheter et offrir aux Genevois? (15 000 par an uniquement avec les intérêts de l’investissement!). Combien de parkings d’échange pourrait-on construire à la frontière, puis transporter leurs usagers en bus au gaz ou à pile à combustion?

    Autant de questions que les députés de la commission des travaux n’ont pas posées, tout occupés à ne pas perdre la subvention fédérale. C’est que le CEVA - comme tout autre liaison ferroviaire entre Genève et la Haute-Savoie, c’est aussi la clé de l’urbanisation des friches ferroviaires situées entre les Eaux-Vives et Annemasse et, à plus long terme, celle de la réalisation du projet d’agglomération franco-valdo-genevois. Lequel en raison même d'un CEVA obsolète posent plusieurs questions non résolues.

    A suivre donc!


    Perspective publiée le 5 juin dans la Tribune de Genève

    mobilite ge bardonnex.jpgL’avocat Wolfang Peter, l’un des tout grands spécialistes genevois de l’arbitrage international, ne décolère pas. Il a refait les calculs du Conseil d’Etat et prend le ministre Cramer en défaut. Ce n’est pas, a-t-il déclaré mardi à l’Institut national genevois, 940 millions, comme le canton l’avait budgété en 2000, ni même à 1,47 milliard, comme il vient de le rectifier, mais bien à 2 milliards de francs - inflation comprise - que pourrait bien coûter la liaison ferroviaire Cornavin Eaux-Vives Annemasse au terme des travaux en 2015. La facture sera réglée par le canton à 43.4% et par la Confédération à 56.6%. (Voir sa présentation ici)

    Quant au déficit d’exploitation, le président de l’Association pour une meilleure mobilité franco-genevoise ne croit pas qu’elle tiendra dans l’enveloppe prévue de 32 millions par année. La charge des intérêts de l’investissement coûtera à elle-seule 50 millions par an.

    * L'Institut national genevois organise un cycle de trois conférences et un  débat sur la Genève de 2030. Mardi 9 juin, la reconstruction de la gare de la Praille à Colovrex par l'architecte Charles Pictet.

  • Manifeste pour les villes des architectes français

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    Dans une pleine page du Monde daté d'aujourd'hui, l'Ordre des architectes de France publie son manifeste pour les villes. Elections municipales obligent.

     

    Sous l'exergue empruntée à Alvar Aalto - "L'architecture ne peut sauver le monde mais elle peut donner le bon exemple" - les architectes français posent quelques principes de bon aloi et suggèrent des pistes urbanistiques à contre courant du banlieusisme et du mitage dévoreur de territoire que nos villes et villages ont connus ces dernières années. Où l'on retrouve bien sûr le mot clé de l'éco-quartier. Citations: (Le texte complet est ici)

     

    1) Dès maintenant, les emplois, les commerces, les services, l’habitat, sans oublier les centres commerciaux devenus de nouveaux lieux de convivialité, doivent être reliés entre eux par un ensemble de réseaux de transports en commun et des circulations douces permettant une desserte satisfaisante de l’agglomération et de ses périphéries.


    2) La maîtrise foncière publique et volontaire reste la condition indispensable à la réalisation de ces objectifs.

     

    3) Les villes doivent être la fierté de leurs habitants. Pour qu’elles le deviennent ou qu’elles le demeurent, les architectes souhaitent promouvoir une architecture du quotidien, de l’audace et de l’art de vivre.

     

    On reconaîtra sans peine que le quartier de La Praille Acacias réunit tous les atouts: mixité des activités, maîtrise publique du foncier, audace et art de vivre (? on compte sur Mark Muller). Faute de savoir moderniser, la rade en y bannissant les voitures (grâce à une traversée du lac), les Genevois trouveront peut-être dans les tours de la Praille et de la Jonction l'espoir de ne pas sombrer dans le syndrome des villes d'eau.

     

    Pour le reste, le projet d'agglomération franco-valdo-genevois est quelque peu en décalage avec les principes évoqués par les architectes français. Incapable de construire la ville en ville, notamment dans les zones villas des années 30 et 50 (par exemple entre la Servette et l'aéroport) Genève s'apprête à construire le long des tentacules que représentent le futur réseau des trams et du RER. Un peu plus de compacité préserverait davantage les zones agricoles et naturelles.