Glaris! Moins parce que sa Landsgemeinde a élu ce dimanche une femme Landammann (on ne dit pas Landamfrau) ou qu'elle a accordé l'an dernier le droit de vote à 16 ans, que parce que ce petit canton montagnard a bluffé toute la Suisse, quand il a décidé d’un coup de réduire le nombre de ses communes de 25 à 3. Le bas, le milieu et le haut. Trois communes qui seront autant de cercles électoraux pour l’élection du prochain Grand Conseil. Lequel a subi hier à son tour une cure d’amaigrissement. Le nombre des députés passera de 80 à 60.
Genève qui donne à sa Constituante jusqu’en 2012 pour refondre le canton attendra au moins jusqu’en 2024 - on ne voit guère une quelconque réforme institutionnelle entrer en vigueur sans une période transitoire – pour, peut-être, adopter un régime light à la Glaronnaise.
Commentaires
La réduction du nombre de commune comme indicateur de progressisme ... décidément ... vous auriez parlé de couverture sociale, de lutte contre l'exclusion ... mais là, excusez-moi, aucun rapport.
Bonjour Dji
1) Merci pour la concision de votre remarque
2) Pourquoi aucun rapport? La concision n'interdit pas un minimum d'argumentation.
3) Ne croyez-vous pas qu'un trop grand nombre de communes augmente les coûts administratifs, favorise des dépenses somptuaires, empêche la création d'équipements collectifs adaptés aux besoins de la population de tout le canton ou de la région, freine les économies d'échelle et l'innovation, crée de multiples inégalités de traitement tant au plan fiscal, qu'au plan social, fait croire que les solutions "simples et locales" sont des solutions économiques et efficientes,etc.?
4) Je concède que le mot progressiste est connoté. J'aurais pu choisir innovant, dynamique, expérimental...
5) Merci la prochaine fois de bien vouloir vous identifier ou m'envoyer un e-mail expliquant les raisons de votre anonymat.
Bonne journée
Selon votre point numéro 3, je vouos mettrais en garde de ne pas vous faire taxer de blochériste...
C'est bel et bien l'UDC qui prône le moins (-) d'état, n'est-ce pas ?
Pas du tout. Le slogan "moins d'Etat" a longtemps servi au parti radical avant que ce parti ne se souvienne de ses origines républicaines et que le vent de la globalisation ne jette les PME, les paysans, une partie de la classe ouvrière et même les professions libérales dans les bras du parti de la droite extrême.
En parlant du parti radical, je me permet juste de vous informer, que samedi, 3 élus radicaux de Meyrin, sont allés à l'UDC.
C'est bel et bien la preuve que rien ne va plus chez les radicaux.
Que le slogan "moins d'Etat", ait servi d'abord au parti radical, d'accord, mais actuellement c'est l'UDC qui l'utilise et apparemment cela fonctionne.
Certains se rappellent le temps jadis, ou les impôts étaient de 10%...alors qu'aujourd'hui...
Oui effectivement, pour ma part j'associe progressisme à progrès social. Je concède qu'il y a probablement une forme d'économie d'échelle réalisable dans la myriade de communes que notre pays compte, mais j'y vois également une richesse de démocratie de proximité dont le prix du sacrifice me semble difficilement évaluable.
Ensuite, j'admet que quand je vois quelqu'un parler de "réforme" et y accoler un mot symbolisant le progrès social ... je ne peux m'empêcher de penser à ce qui se fait en France ou finalement les "réformes" sont autant de prétexte au démantelement des protections sociales et au rôle redistributeur de l'Etat ... le tout masqué sous une terminologie vomie par des agences de com' au service du gouvernement.
Pour terminer, concernant l'anonymat, je crois que nous avons couvert le sujet de long en large dans d'autres fils de discussion.