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  • Sarkozy, prince de Paris. Qui est prince à Genève?

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    Evidemment rien à voir avec la future métropole Genève. La Ville de Genève et ses 185'000 habitants, ça n'est jamais qu'un grand arrondissement de Paris. Et la future région franco-valdo-genevoise est lilliputienne par rapport à sa grande soeur hexagonale. N'empêche que l'une et l'autre son confrontée à des problèmes de gouvernance. La frontière politique les rend plus aigus à Genève, non seulement en raison de la frontière elle-même, mais surtout parce que les systèmes politiques sont différents: la méthode jacobine en France, la méthode démocratique en Suisse. Laquelle l'emportera pour gouverner le grand Genève?

    A Paris, tout remonte in fine au seul seigneur et maître que la France connaisse: le roi, l'empereur, aujourd'hui le président de la République. Non sans frictions et jeux de pouvoir entre les vassalités. 

    Bref, juste pour donner une proportion: le grand Genève, selon le projet franco-valdo-genevois, c'est 2000 habitants et 1000 emplois de plus par année d'ici 2030. Le grand Paris, selon le projet (socialiste) de schéma directeur de l'Ile-de-France, c'est 60'000 logements et 28'000 emplois de plus par année... Christian Blanc voudrait doubler ce rythme...

    La carte ci-dessous donne une autre illustration de la dimension des projets. Et montre combien, l'urbanisation du projet Praille Acacias est un problème local. Ce qui n'est pas une raison pour le laisser entre les mains de conseils municipaux locaux qui ont à Genève quasiment le pouvoir d'opposer leur veto au développement urbain qui entre dans le cadre du bien commun.

    Sujets associés:L'urbanisme genevois et la démocratie directe, Comment faire de Vernier une ville

    Paris grand Paris avec Genève.png

    Paris grand Paris avec Genève.png"Ile-de-France: comment Christian Blanc veut paralyser la gauche". Le titre et une grande photo de Christian Blanc couvrent toute une page intérieure du Monde de ce jour. Encore une histoire parisienne! Certes, comparaison n'est pas raison, mais Paris sera bientôt plus proche en temps de parcours que Zurich. Le sujet peut donc intéresser les Genevois. Il s'agit de la (bonne) gouvernance d'une région métropolitaine. Sarkozy a confié à l'ancien PDG de la RATP et d'Air France la délicate mission de, écrit le Monde, "rendre plus attractive la première région économique française - la seule? - pour rivaliser avec les autres "villes-monde" et à cette fin imaginer de nouveaux modes d'organisation institutionnels".
  • Manger genevois? Loger à Genève?

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    ... je ne vais pas soutenir le référendum.

    Je ne parviens pas à me convertir à la souveraineté alimentaire, version contemporaine du plan Wahlen et de la fermeture des frontières (il y a d'étranges rapports entre les Verts et l'UDC).

    Manger genevois n'est pas une politique alimentaire réaliste, même en subventionnant les épiceries publiques pour mettre le bio et le local à la portée de toutes les bourses. C'est tout au plus une manière pour les bobos de faire des paysans des jardiniers du paysage (c'était le titre de mon travail de diplôme de l'institut d'agronomie de l'EPFZ, en 1977), des urbagriculteurs.

    La souveraineté alimentaire à l'échelle de la région franco-valdo-genevoise est une fiction en terme de calories, comme l'atteste d'ailleurs l'étude sur le Métabolisme susmentionnée.

    Un argument aurait pu me faire adhérer au référendum: celui de l'étude GVA cube de l'EPFL de Lausanne qui estime qu'on peut encore construire 50'000 logements dans la couronne urbaine. Refuser les déclassements d'envergure, c'est faire pression sur les autorités pour qu'elles trouvent les solutions pour construire la ville en ville. Certes, mais le périmètre de la Plaine de l'Aire est dans l'aire des 3 kilomètres.

    Soutenir le référendum c'est aggraver la crise du logement. C'est oublier que la pénurie est une des origines (avec l'attractivité économique de la région) de la hausse des loyers, qu'elle fait le jeu des propriétaires, qu'elle expulse les familles et les plus pauvres hors du canton, qu'elle génère un trafic important. Il faut donc rapidement desserrer l'étau.

     

    métabolisme agricole fvg.pngLa décision d'AgriGenève de soutenir le référendum contre l'urbanisation de la Plaine de l'Aire m'interpelle. Vais-je à mon tour le soutenir? J'ai donc été faire un tour sur le groupe facebook des référendaires (544 fans) et aussi sur la page Plaine de l'Aire (627 amis). Et j'ai lu les arguments de la feuille de récolte des signatures.

    J'ai aussi consulté l'étude de l'OCSTAT sur l'agriculture genevoise de 1965 et 2005. Et feuilleté l'étude toute récente commandé par Michèle Künzler sur le Métabolisme agricole franco-valdo-genevois. J'ai encore consulté le blog Le devenir de l'alimentation genevoise.

    Et the winner is...

  • Satigny protégé du bétonnage grâce aux avions?

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    "Si effectivement vu de loin Satigny et son vignoble peuvent ressembler au Paradis - c'est le nom de son domaine... - , tous les spécialistes du plan d'agglomération Franco-Valdo-Genevois se sont rendu compte que les nuisances sonores supportées par les habitants de Satigny (avions dès 6h. du matin samedi et dimanche compris, démolitions (du Bois de Bay), step (station d'épuration d'Aïre),etc) ne seraient certainement plus supportées sans rien dire par les nouveaux habitants. (Adieu l'aéroport?)"

    Je me suis donc intéressé aux zones de bruit de l'aéroport et suis allé sur le site de l'association des riverains de l'aéroport qui donne entre autre - miracle de l'internet - accès aux différentes stations de mesure en continu du bruit des aéronefs autour de Cointrin. Satigny n'est pas la commune la plus calme du canton, encore qu'en dehors du bruit des avions, elle n'est pas affectée par le bruit de l'autoroute ou d'une route à grand trafic.

    Ce qui me remet en mémoire une remarque du ministre de la mobilité, lors d'une réunion politique à Bardonnex. En réponse à un citoyen qui se plaignait de la circulation des pendulaires à travers la commune, Robert Cramer avait répondu: "Je ne doute pas du désagrément de la circulation, mais vous n'en êtes pas encore aux nuisances subies par les habitants de la rue des deux ponts".

    Bref Satigny n'est pas plus affecté par le bruit des avions que Versoix ou Nernier et moins que Meyrin ou Vernier.

    * Une version développée de ce billet a été publiée dans les éditions de la Tribune d'hier de la Tribune

    trafic 15h 18 août 09.jpgIl y a quelques jours j'ai publié dans le blog Métropole Genève un billet intitulé "Satigny, 4000 habitants, un RER; Bernex, 20'000 habitants, pas de RER" *. Je réagissais à une une série estivale de la TSR consacrée à notre beau pays. Le maire Guinans de la plus grande commune viticole de Suisse et le vigneron promoteur Bonnet y devisent tranquillement, tout heureux que le projet d’agglomération franco-valdo-genevois ait préservé leur village du bétonnage.

    Ce billet m'a valu quelques commentaires intéressants, dont celui de Marcellin Barthassat, président de la section genevois de Patrimoine suisse et celui de René Desbailelts, député libéral, tendance écologie libérale, et vigneron à Chouilly. Ce dernier évoque sa croisade victorieuse pour la défense du train local et de la halte de Satigny au temps où les CFF voulaient les remplacer par des bus.

    A la question pourquoi ne construisons-nous pas des logements à Satigny ? Le député avance l'argument du bruit des avions.