La gauche de la gauche abandonne l'armée du peuple et lance une initiative contre la milice. Les élites ont, elles, depuis quelque temps déjà, compris qu'elle n'avait plus intérêt à faire de vieux os sous les drapeaux, si elles voulaient gravir quatre à quatre les marches du business, même si l'armée a adopté les méthodes du management privé et reste un bon terrain de drill pour les états-majors en mal de soldats de plomb.
La politique de milice va-t-elle connaître la même érosion, les plus dynamiques quittant ses rangs, la couleur politique étant un tatouage difficile à porter? C'est l'argument peu convaincant qu'Enza Testa donne pour justifier son retrait du PDC genevois.
Tombée du ciel l'été dernier, à la surprise générale, candidate au Grand Conseil (neuvième viennent ensuite), l'épouse de l'ancien conseiller d'Etat libéral et catholique Claude Haegi vient de jeter l'éponge. Sur Facebook où elle caracolait l'automne dernier parmi les candidats, elle publie sa lettre de démission adressée au président Gillet: