Avec un an de retard Genève va enfin disposer d'un budget par programmes. C'est une petite révolution qui passe assez inaperçue. Pourtant elle est cardinale, car elle participe de cette logique qui veut que les députes discutent et adoptent des politiques et arrêtent de se chamailler sur les francs et les centimes, le déficit ou le bénéfice qu'on peut manipuler assez facilement, ou de braquer leur regards sur les investissement - quand le bâtiment et les trams vont, tout va (un milliards de travaux, c'est de la folie!).
Le canton de Berne et quelques autres cantons ont introduit le budget par programmes et prestations. Genève n'est donc pas pionnier. Vaud rechigne à s'y mettre. Le ministre président durable Broulis craint qu'un budget par prestations ne transforment l'Etat en centre commercial où la connaissance des prix des prestations publiques ne conduisent à leur facturation et surtout à des comparaisons avec les prestations fournies par l'économie privée, lourde de chamaillerie sur l'efficacité de l'Etat.
Quand j'écoute le débat grâce au streamning offert par la Chancellerie, je tombe de ma chaise. Pas un intervenant qui ne soit rappelé à l'ordre du temps de parole par le président Gautier... Deux heures pour voter l'entrée en matière sans opposition... Stauffer fait son show