Alléluia, sonnez trompettes, jouez musettes, messes et cultes vont reprendre en Suisse dès le 28 mai, veille de la Pentecôte, la fête de l'Esprit saint. Ça tombe bien! Des esprits saints, c'est bien ce qui manque le plus en ce temps où la peur de la maladie érode le bon sens - je ne dis même pas la peur de la mort car le covir-19 ne peut frapper fatalement que les gens déjà affaiblis. *
Dans la culture dominante qui est celle de la Suisse, les annonceurs de la "bonne nouvelle", simplifient le message et négligent la communauté musulmane, qui fête, confinée, ce samedi 23 mai, la fin du Ramadan, ou la communauté juive, qui ne (re)connaît ni Jésus ni Mahomet et leur image de Dieu, malgré des millénaires de recherche et de lecture attentive des textes sacrés.
Au fait, la première messe à la cathédrale de Genève depuis 1535 aura-t-elle lieu? Initialement prévue le 29 février, elle est tombée victime de l'interdiction des rassemblements de plus de mille personnes et avait été reportée au 30 mai. Même à deux tiers vide, comme un stade de football, la retransmission en mondiovision pourrait dire que la messe d'après ne sera pas comme la messe d'avant.