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Communes genevoises - Page 37

  • Kafka communal chez supernounou

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    accueil familial.jpgCroix-de-Rozon, 6h50. Un conseilleiller municipal à l'arrêt de bus de Rozon. Je m'arrête et nous descendons de concert en ville.

    - Tiens, hier soir, nous avons voté une délibération conditionnelle après un long débat sur les mamans de jour.

    - Ah bon!

    - Oui, la nouvelle loi qui professionnalise les mamans de jour doit entrer en vigueur le 1er septembre, mais c'est encore la bouteille à l'encre pour notre région de Genève Sud...

    [Quelques exemples glanés au cours de la conversation: la commune doit débourser 13'000 francs par enfant pour les enfants de 0 à 4 ans (5000 francs à la charge des parents) pour une garde complète, mais rien entre 4 et 12 ans, ce qui veut dire que la garde est entièrement à la charge des parents. Il y a des questions liées à la caisse de retraite qui ne sont pas réglées. Que va subventionner la commune: les enfants ou les mamans domiciliés sur son territoire? Une maman qui décide de ne pas travailler ou de ne travailler qu'à mi-temps et de garder son enfant pourra-t-elle faire partie de la structure et toucher tout ou partie des 13'000 francs de subventions publiques?]

    ... Alors la commission sociale élargie aux autres conseillers municipaux se réunit lundi prochain pour entendre la direction de la nouvelle struture. En fonction des réponses la délibération votée hier soir entrera en force.

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  • Du courage en politique... à propos de VeyriEtrembières

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    unger sourit regard sortant2.jpgA propos du vote sur la livraison de 4450 noms de clients UBS à l'Amérique de "saint" Obama, Pierre-François Unger a cette jolie formule dans mon journal préféré ce matin: "On va tous sortir notre mouchoir parfumé, nous le coller sous le nez et traverser courageusement le tas de fumier. L'herbe ne pourra être que plus verte ensuite." *

    Pas sûr cependant que les Suisses soient appelés à entériner le prochain vote des Chambres. A Genève, le Grand Conseil avait privé le peuple de se prononcer sur le sauvetage de la BCG concocté alors par le duo Grobet Calmy-Rey. Une facture de 2,5 milliards pour le canton. Pour l'instant l'histoire UBS a rapporté de l'argent à Berne (et coûtera sans doute quelques milliards à la BNS).

    Pour un ministre des finances, traiter quelques anciens dirigeants de la première banque du pays de l'élément constitutif du fumier, relève soit du populisme, soit de l'inconscience. A moins que ce propos ne résulte tout simplement du bon sens de quelqu'un qui exerce sa dernière législature et ne se représentera plus devant les électeurs. Encore que, par les temps qui courent, ce soit plutôt bien porté - électoralement parlant, à gauche comme à l'extrême-droite - de cracher sur les banquiers distributeurs de bonus.

    Comme le dit le grand Starobinski, excellemment interviewé par Etienne Dumont dans le même journal: "Nous subissons une séduction de l'émotion présente qui entraîne une régression de la capacité de mémoire". Et plus loin: "A la mobilité dans le temps (qui valorise la mémoire et la comparaison avec le passé) a succédé l'ivresse de la mobilité dans l'espace."

    Hier soir à Veyrier, devant une modeste chambrée, on a pu constater le même effet. Les politiciens sans avenir ont tenu un langage critique, ceux dont le sort dépend de l'humeur du peuple, ont tourné sept fois leur langue dans leur bouche. Ainsi va la démocratie. Le courage n'est pas la vertu que les urnes récompensent le plus.

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  • Veyrier Etrembières: Pour un flirt avec toi...

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    DSC04632.JPGVeyrier-Etrembières sans frontières! Pour un flirt avec toi...

    Non, ce n'est pas une nouvelle Association qui ferait la promotion des communes en mal de fusion. Ce n'est pas non plus l'embryon de l'amicale des communes transfrontalières franco-genevoises. Ce n'est pas davantage une rébellion contre les décisions du Congrès de Vienne de 1815, au terme duquel Veyrier fut amputée d'une partie de son territoire.

    Les carrières n'écorchaient pas encore la fière façade de la montagne des Genevois et le premier funiculaire électrique d'Europe n'escaladait pas encore ses flancs escarpés jusqu'au Treize-Arbres. La station supérieure du téléphérique, joyau (témoin) de l'architecte genevois Braillard ne se dressait pas non plus au-dessus du vide.

    L'Arve impétueuse formait une frontière naturelle autrement plus dangereuse et infranchissable au temps des crues que le cordon douanier que l'histoire et les Etats ont dressé au fil des siècles au travers de la cuvette genevoise, créant à jamais cette mentalité d'assiégés, si typique des vieux Genevois de la ville, qui ignorent, voire méprisent leur arrière pays et ses habitants. (Le MCG n'étant qu'un avatar populiste de cet esprit de Genève qui se croit supérieur du haut de la colline de Saint-Pierre et balaie Jura et Salève pour regarder le monde les yeux dans les yeux.)

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