En m'en allant tantôt à vélo du côté de Meinier rencontrer pour la Tribune du terroir Claude Ménétrey, pomiculteur patenté, paysan, safraniculteur et à ses heures ULMiste chevronné, je suis passé par la plate et renaturée vallée de la haute Seymaz, du côté des ruines du château de Roulebeau, où s'étend aussi un centre sportif intercommunal.
Novembre divisait la plaine en deux, en haut le brouillard, en bas l'herbe des chanps. Un ciel bouché et uniforme, une terre striée de chemins tirés au cordon et d'un nant, la Seymaz. Le long du chemin du Champ-de-la-Grange, le ruisseau de Moillebeau s'élargit en un étang rectangulaire. Un pont de bois vermoulu enjambe la mare couverte de lentilles d'eau. Sur la berge un arbre git, rongé net par un castor.