Certains cantons* ou communes connaissent en Suisse la pratique du référendum financier obligatoire. Elle oblige les autorités à soumettre au vote populaire des crédits d’investissement dès lors que ceux-ci dépassent un certain montant. C'est un moyen d'impliquer le peuple souverain dans les choix stratégiques et une obligation pour les porteurs de projet d'informer la population pour obtenir une majorité.
Genève ne connaît pas cette institution - la Constituante s'est bien gardée de l'introduire mais a néanmoins introduit quelques Genferei** - et s'en tient au référendum facultatif dont ses citoyens usent et parfois abusent. C'est ainsi que la construction des trams, l'extension de l'aéroport, la prison de Champ-Dollon, les constructions universitaires, les hôpitaux n'ont qu'à de très légères exceptions jamais été soumis au vote populaire. En revanche, les infrastructures culturelles et sportives sont plus souvent contestées.
L'école de Compesières ne sera pas soumise au vote populaire oblgatoire. Fera-t-elle l'objet d'un référendum facultatif? La Mairie de Bardonnex demande 1,35 million pour seulement étudier la construction d'un bâtiment de 12 classes, en bois voire préfabriqué, à l'emplacement de la salle communale, un projet de 14 millions.