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Affaires fédérales - Page 39

  • L'Europe, continent perdu?

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    IMG_3844.jpegÉtrange foisonnement de l'Internet. Je tape "Le continent perdu", titre du dernier ouvrage de Guy Mettan *) dont on peut lire quelques bonnes feuilles sur books.google, et je tombe sur Mu: une Atlantide qui a sombré corps et bien dans le Pacifique il y a 12'000 ans. 

    Mettan ne prédit pas l'engloutissement de l'Europe - quoiqu'on hume ici et là quelques relents de la collapsologie en vogue -  mais il dépeint en noire l'Union européenne, dépourvue d'esprit et de grands hommes, "incarnation momentanée" de la péninsule eurasiatique: 500 millions d'âmes dans un monde qui en comptera, dans 30 ans, 11 ou 12 milliards. 

     

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  • L'Europe "frigide et boiteuse"

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    union europeenne carte.jpgA cinq semaines de l'élection du Parlement de l'Union des 27 ou des 28, les médias font des efforts pour parler de l'Europe . Le ton est souvent volontariste, comme s'il s'agissait de conjurer un sort que les sondages annoncent funeste: un émiettement accru des partis politiques, une montée des mouvements nationalistes, bref une ingouvernabilité croissante, un mal qui frappe tous les pays et qui pose un sacré défi à la démocratie, ce "pire des systèmes de gouvernance à l'exception de tous les autres" comme disait Churchill 1).

    Ce matin, Libération interviewe Olivier Guez. Le prix Renaudot 2017 (pour "La disparition de Josef Mengele", une oeuvre un peu scolaire, a jugé Jean-Michel Olivier) a publié sa Lettre à l'Europe, ce dimanche de Pâques à l'heure de la messe - un hasard? - sur le site de l'Obs, l'hebdo ayant commandé à divers écrivains et penseurs de lui envoyer une Lettre à l'Europe. Le texte n'est visible que par ceux qui paient, mais la Suddeutsche Zeitung l'a fait traduire et le publie en clair sur son site.

    "Mais qu'ont-ils fait de toi?" L'écrivain strasbourgeois bilingue désigne le coupable: "Ils". "Ils", les politiciens frileux  qui dirigent - ou voudraient guider - tes petites nations, depuis vingt ans. "Ils", qui t'accablent de tous les maux alors qu'ils t'ont construite frigide et boiteuse."

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  • Un évêque à Genève. Acte V?

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    pascal-desthieux-2-800x450.jpgEn prélude au 200e anniversaire du rattachement, en 1819, de l'évêché de Genève à celui de Lausanne et Fribourg, le vicaire Pascal Desthieux a brossé, à Notre Dame de Genève, en guise de 4e conférence de Carême et à grandes enjambées, l'histoire de l'évêché qui a uni, durant plus de mille ans, les chrétiens de Genève et ceux de Savoie. Ses évêques ont ensuite trouvé refuge à Annecy jusqu’en 1801, chassés par la Réforme  - "adoptée par Genève pour éteindre la dette due à leurs Excellences de Berne venue soutenir la ville contre l'impérialisme savoyard". Durant les 200 dernières années dans le giron suisse, les catholiques genevois, majoritaire dans le canton depuis 1860, ont assisté à quatre tentatives de reconstitution d'un évêché de plein droit. En vain.

    Faut-il rétablir un évêché à Genève? L'abbé Desthieux n'a répondu à la question qu'au terme d'un récit d'une heure, assez morne et qui a prudemment écarté les questions qui fâchent, les manquements de l'église de Rome, la nature propre d'un évêque, l’œcuménisme ou les peurs irrationnelles qu'alimentent aujourd'hui l'hypothétique irruption d'un califat islamiste en Europe ou le réchauffement climatique. Pas un mot sur la laïcité. Pas davantage sur l'athéisme pragmatique ou l'agnosticisme qui dominent désormais notre société libérale avancée, policée, multiculturelle et émiettée.  

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