France 5 a diffusé ce soir La guerre des grains un document genre "Le monde selon Monsanto", très dans l'esprit "Les multinationales affament le monde, ne pensent qu à leurs profits, tuent la biodiversité, manipulent les élus pour qu'ils votent des lois à leur avantage".
L'émission montre donc les résistants à ce monde infernal, telle une agricultrice bien dans ses bottes qui a décidé de resemer ses propres graines de mais ou ce paysan qui marche dans un champ de blé caressant des épis de toutes hauteurs, où, nous dit-on, prospère une centaine de variétés de froment dont une qui serait aussi vieille que l'humanité et dont la diversité est une garantie pour le paysan et donc pour la planète d'échapper à la perte de sa récolte en raison des maladies. On se demande ce qui a bien pu provoquer les famine d'antan. Le paysan tirerait son épingle de la botte de foin en se faisant boulanger - on le voit pétrir la pâte à la main - puis commerçant.
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Des votes d'une population qui a peur
Non au P+R, oui à l'initiative qui expulse les TPG de la communauté tarifaire Unireso. Les résultats des votations de ce dimanche sont dans le droit fil de celles du 9 février. L'expression d'une population qui croit que la prospérité du pays n'est due qu'à son travail et qui n'est plus prête à investir pour l'avenir. Il est aussi le reflet de la déconsidération d'une classe politique éclatée, où seuls les forts en gueule semblent être entendus.
En fait, ce vote ne reflète sans doute pas l'avis de la population active du canton, celle qui bosse et assure le bien-être de tous. Un fait à l'appui de cette affirmation. Dans La classe d'âge des 25-45 ans, les Suisses sont à Genève minoritaires. Ils ont été exclus du vote. Et ce sans inclure les travailleurs hors frontières cantonales qui seront les premiers pénalisés par le vote sur les TPG et le vote sur les P+R.
Les vainqueurs du jour vont crier leur victoire. Il creuse lentement la tombe d'une région qui se disait ouverte au monde. La plus petite des grandes villes internationales, la deuxième capitale des Nations unies n'est qu'une ville d'eau, une bourgade recroquevillée derrière ses remparts. Qui sera donc le James Fazy du XXIe siècle, le révolutionnaire de 1847 qui fit les grands boulevards sur les ruines des défenses à la Vauvan qui enfermait la ville?
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Carouge Guatemala
La justice genevoise traite les petites et les grandes affaires avec la même main aveugle. Heureux celui celui qui passe au travers des mailles du filet.
Au Guatemala, paradis tropical mais malheureux pays dominé par de grands propriétaires, il y a mort d'hommes, sans doute menaces sur des témoins, corruption et terreur. Le prévenu incarcéré à Genève depuis bientôt deux ans risque chez lui la peine capitale ou la prison à vie. Il n'a donc pas été extradé. Sortira-t-il sans condamnation à Genève, faute de témoins ou au bénéfice du doute, qui, chez nous, profite en principe à l'accusé? Combien ses avocats, sans parler d'éventuels dommages et intérêts, risquent-ils de coûter à la République?