Des votes d'une population qui a peur (18/05/2014)

Non au P+R, oui à l'initiative qui expulse les TPG de la communauté tarifaire Unireso. Les résultats des votations de ce dimanche sont dans le droit fil de celles du 9 février. L'expression d'une population qui croit que la prospérité du pays n'est due qu'à son travail et qui n'est plus prête à investir pour l'avenir. Il est aussi le reflet de la déconsidération d'une classe politique éclatée, où seuls les forts en gueule semblent être entendus.

En fait, ce vote ne reflète sans doute pas l'avis de la population active du canton, celle qui bosse et assure le bien-être de tous. Un fait à l'appui de cette affirmation. Dans La classe d'âge des 25-45 ans, les Suisses sont à Genève minoritaires. Ils ont été exclus du vote. Et ce sans inclure les travailleurs hors frontières cantonales qui seront les premiers pénalisés par le vote sur les TPG et le vote sur les P+R.

Les vainqueurs du jour vont crier leur victoire. Il creuse lentement la tombe d'une région qui se disait ouverte au monde. La plus petite des grandes villes internationales, la deuxième capitale des Nations unies n'est qu'une ville d'eau, une bourgade recroquevillée derrière ses remparts. Qui sera donc le James Fazy du XXIe siècle, le révolutionnaire de 1847 qui fit les grands boulevards sur les ruines des défenses à la Vauvan qui enfermait la ville?

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