59 soldats allemands tués en Afghanistan. Et personne n’en parle? C’est que cette demi-hécatombe est le bilan de l’intervention de la Bundeswehr dans ce pays malheureux, lis-je dans le quotidien La Croix du jour. Une autre donnée m’interpelle. L’intervention de la deuxième force de la coalition de l’Otan après les Etats-Unis aurait coûté toujours selon le journal 12 milliards d’euros pour un contingent de 120’000 hommes.

C’est plus que le double des 6 milliards de francs que la Suisse va verser pour acheter 35 F-35 Foudre II.

Ces chiffres me laissent songeur. Et pour quel bilan? 

Combien d’attentats terroristes a épargné au monde libre l’action de la coalition lancée après le 11 septembre 2001 - attention à l’avalanche prochaine du vingtième anniversaire de cette stupéfiante tragédie?

Ceux qui se disent guider par Dieu - pauvre Dieu que l’homme toujours manipule à ses fins - gouvernent le monde. Les islamistes d’un côté dans le camp des méchants. Les trois grands pays - Etats-Unis, Chine, Russie - dans le camp de leur bien, tout trois la main sur le coeur et l’autre sur la Bible ou le petit livre rouge (le Parti communiste chinois a 100 ans).

Et l’Europe? l'Europe divisée comme à son habitude - elle ne fut unie que par des dictateurs - ne pèse pas grand chose. Pourquoi voudrait-on qu’on achète un avion tueur du vieux continent? Il vaut mieux dans cette balance diabolique faire allégeance au moins dangereux de la bande des trois. Non?

Juste avant ou juste après ma lecture de La Croix, je tombe sur cet article de La Tribune: La famine qui ravage le sud d'un autre pays malheureux, Madagascar, ne serait pas le fait du réchauffement climatique. En effet, les fléau là-bas s’appellent explosion démographique, insécurité, gestion de l’eau corrompue. 

Tandis que les caméras des médias américains vont abandonner le théâtre afghan avec les derniers GIs, le sud de Madagascar et ses casseroles remplies d’eau et de peaux de zébu bonnes pour faire des semelle font irruption à l’heure du souper dans nos maisons. On déglutit mal steak frittes salade. Puis on se dit qu’une image chasse l’autre. Ce qui est vrai, le présentateur aborde déjà un autre sujet: la grêle et la boue qui la première tombée du ciel à cause du réchauffement climatique répètent les experts en boucle et la seconde sortie d’un nand envahit par la broussaille, envahit un pavillon bâti dans une jusque là anonyme et improbable zone inondable. Santé!