Dans ce mode obnubilé par un virus de 125 nanomètres à effets XXXXXL, la nouvelle de la création de Watson Romandie, un nouveau site d'information, dans ce petit coin du monde qu'est la Suisse romande n'a pas outre mesure défrayé la chronique.
Or donc Watson, qui se targue d'être devenu en quelques années le troisième site d'information le plus vu de la toile nationale, va débarquer en janvier 2021 sur ce qui désormais nous lie aux autres et peut-être à nous mêmes: nos smartphones. Des engins non européens, conçus en Californie ou en Corée et construits en Chine et à Taiwan. Déjà, ils nous tracent. Bientôt, quoi que fasse notre EPFL, ils désignerons nos semblables à éviter: les séropositifs du covid, les sidéens, les grippés, les sales, les pas d'ici, les pas de mes amis. Demain, nos ghettos seront électroniques. Sur ce point c'est sûr, le monde d'après ne sera pas comme celui d'avant.
Une amie me demande ce que je pense de "QuoiDeNeuf"?
QuoiDeNeuf? What's on? Watson!
Quoi de neuf, c'est le moteur de la presse. Avec avec pour le produit argovien ce sous-jacent d'une curiosité accru pour l'à-venir. Bref, Watson prétend avoir le nez levé dans l'air du temps et pas collé au guidon ce qui serait le cas de nos vieilles rédactions, trop souvent chroniqueurs fatiguées ou endormies - c'est un cliché - des blablas de nos élus - de plus en plus prédigérés par leurs communicants - des affaires des tribunaux, des événements des institutions, culturelles et sportives comprises.
J'ai moi aussi tilté à l'annonce de la nouvelle aventure de notre consoeur Sandra Jean qui n'a pas encore mis à jour son profil
LinkedIn mais a diffusé ce
communiqué dimanche. J'ai assez souvent regardé ce que Watson faisait. Ce site créé ex-nihilo par une vieille famille d'éditeur a suivi le chemin des pure players et non comme tous les autres sites Internet des journaux des copies de l'imprimé, telles des danseuses plus ou moins bien interprétées par des vieux journalistes pétris d'idéaux et sûrs, comme les pasteurs, d'être des agents sacrés de l'information et même parfois de la vérité, mais néanmoins trop longtemps regardés avec dédain par les vrais rédacteurs restés scotchés au papier.
Bref Watson ne s'est pas trop embarrassé des pratiques des imprimés ni de leurs découpages en rubriques vécues en silo. Ce qui ne l'empêche pas d'être aussi frappé de ce syndrome. Les journalistes, jeunes, branchés, se sont adressés aux jeunes, branchés. Les Watsonniens ont pipolisé la politique, sans forcément maltraiter le fonds, un peu comme le Blick ou Le Matin à la belle époque mais dans une version plus interactive, plus inventive, plus mode, plus verte, plus "Demain" (le film) que social ou comptable. Ils ne sont pas les seuls. Kombini et quelques autres défrichent aussi les confins de ces nouvelles plateformes d'information. Sur Snapchat, Instagram et ailleurs, les grands éditeurs tentent leurs chances.
Cependant, je ne suis pas sûr que le million de Suisses romands soient un vivier assez grand et surtout assez homogène pour faire vivre un Watson romand. A moins que le site de Lausanne n'use et n'abuse des traductions de son site mère. Et encore.
Question: La
fondation Aventinus de Longchamp, dont on ne parle pas souvent et qui n'a toujours pas d'existence consultable sur le Web, sera-t-elle séduite comme elle l'a été pour ou par
Heidi.news?
Sur Twitter, Watson s'appelle
watson_news, 123'000 abonnés (
La Tribune en a 95'000,
le Tagi 185'000,
Blick255'000). C'est que
Watson est aussi le super ordinateur à intelligence artificielle d'IBM, l’immense géant bleu, dont le nom a été gommé de l'actualité par Microsoft puis par Facebook, Amazon, Google, Apple, les GAFA quoi.
Un point encore: que vaut Watson en terme de qualité? Il existe à Zurich un institut qui mesure tous les deux ans la qualité de la presse suisse. Le prochain rapport est attendu en septembre 2020. Voici ce que nous dit
QCM18:
A suivre.
Dans ce mode obnubilé par un virus de 125 nanomètres à effets XXXXXL, la nouvelle de la création de Watson Romandie, un nouveau site d'information, dans ce petit coin du monde qu'est la Suisse romande n'a pas outre mesure défrayé la chronique.
Quoi de neuf, c'est le moteur de la presse. Avec avec pour le produit argovien ce sous-jacent d'une curiosité accru pour l'à-venir. Bref, Watson prétend avoir le nez levé dans l'air du temps et pas collé au guidon ce qui serait le cas de nos vieilles rédactions, trop souvent chroniqueurs fatiguées ou endormies - c'est un cliché - des blablas de nos élus - de plus en plus prédigérés par leurs communicants - des affaires des tribunaux, des événements des institutions, culturelles et sportives comprises.
Commentaires
La Tribune de Geneve n`est pas sur le tableau ou j`ai la berlue ?