Lucerne a (enfin, dit Konbini) son hôtel japonais. Une cellule dans laquelle on se glisse juste pour dormir. Les nouveaux trains de nuit offriront peut-être les mêmes agencements. Les touristes de l'espace payeront 58 millions leur voyage dans une capsule exiguë, sans la pension. Je me souviens d'un voyage entre Goa et Hampi couché au fond d'un bus où des couchettes étaient installés sur trois niveaux. Trop grand mes pieds débordaient sauf quand le car ralentissait. C'était le signe de l'entrée dans un bourg et d'un cassis géant qui projetait les "dormeurs" au plafond...
Bref, la mode est à l'étui pour passer la nuit et même le jour.
Et ce n'est pas une punition inhumaine comme celle à laquelle sont condamnés de pauvres bougres de part le monde et aux Etats-Unis en particulier, comme le raconte à The Economist, Toni Medina, un de ces inmates qui a passé 20 ans - et ce n'est pas un record - dans une cellule, une cage de 7 pieds sur 11 (2,1 m sur 3,3), bruyante de béton et de fer.
Le confinement, la promiscuité sont le lots de beaucoup de monde dans le monde Trop de monde, trop peu de moyens. Même à Genève, les chambres des appartements neufs font 9 ou 10 m2 (à peine plus que le 7,2 m2 de Toni, sauf que Toni est condamné à rester enfermé 23h sur 24 dans sa piole).
Et voilà qu'Ikea vient, me dit l'ADN, d'inventer "Rognan", la chambre bureau salon de 10 m2 grâce à un "ingénieux" système de coulissage d'une armoire-banquette-couchage pour une ou deux personnes. De quoi régler la crise du logement!