La Légendes des siècles, formidable œuvre de Victor Hugo, m'a toujours impressionné. Me sont revenus ce dimanche printanier les alexandrins où le poète évoque l’oeil de Cain, le premier meurtrier de l’histoire: L’oeil était dans la tombe et regardait Caïn.
L’oeil de Caïn est associé à la conscience de son forfait qui le poursuit jusque dans la tombe. Naguère, il était coutume de dire que Dieu voit tout et sait tout sur tout. Dieu s’est retiré du monde. Du moins le Dieu des chrétiens. Et la conscience? Quel nouveau dieu va-t-elle révéler?
La question m’a traversé l’esprit à la lecture d’une étude publiée dans Nature et relayée par The Economist cette semaine sous le titre: What came first: all-seeing gods or large societies? Une question de poule et d’oeuf.
En résumé, les grands dieux qui voient tout sont le produit des sociétés complexes - à partir d'un million d’individus et 51 autres paramètres - et non le contraire. Les sociétés moins complexes sont réputées, elle, ne pas avoir besoin d'un grand inquisiteur pour tenir ses membres à carreau. C'est ce qu'ont découvert des savants d'Oxford qui ont passé au crible les mythes et les moeurs de quelques 400 civilisations antiques.
En prime l’apparition des grands dieux omniscients et législateurs s’étalent en gros de l’an 3000 à l’an 500 avant notre ère. En prime dans trois quart des cas, la "révélation" d'un grand dieu est précédée, pendant 1100 ans en moyenne, de rituels comme l'offrande quotidienne de nourriture.
Cette séquence de l'histoire ne répond évidemment pas à la question de qui a créé la poule et l'oeuf.
(,,,)
Et la ville semblait une ville d’enfer ;
L’ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes ;
Ils donnèrent aux murs l’épaisseur des montagnes ;
Sur la porte on grava : « Défense à Dieu d’entrer. »
Quand ils eurent fini de clore et de murer,
On mit l’aïeul au centre en une tour de pierre ;
Et lui restait lugubre et hagard. « Ô mon père !
L’oeil a-t-il disparu ? » dit en tremblant Tsilla.
Et Caïn répondit : » Non, il est toujours là. »
Alors il dit: « je veux habiter sous la terre
Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;
Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »
On fit donc une fosse, et Caïn dit « C’est bien ! »
Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l’ombre
Et qu’on eut sur son front fermé le souterrain,
L’oeil était dans la tombe et regardait Caïn.
Commentaires
"L’oeil de Caïn est associé à la conscience de son forfait qui le poursuit jusque dans la tombe. Naguère, il était coutume de dire que Dieu voit tout et sait tout sur tout."
Le problème est que c'est vrai :-)
Bonjour,
C'est entre le XIVème et le XVème siècle (avant notre ère) que parut le Sépher qui servira à faire le premier Livre de la Bible, la Genèse, qui en sera la caricature. Il est appelé « le livre de la Loi » (Ha-Thorah) ; c'est un tout sans division, ce n'est donc ni un Pentateuque ni un Hexateuque.
Dans son chapitre IV il est question de la reproduction. C'est l'origine de l'activité sexuelle et de la maternité. C'est aussi la réaction brutale de l'homme contre la femme, racontée dans l'histoire de Caïn et Habel.
Rappelons-le rapidement.
La Mère primitive a mis au monde des fils et des filles, Kaïn le garçon, Habel la fille.
Les Kabbalistes et les savants savent que ces deux noms représentent le couple humain : Habel est la « Femme Esprit », sœur de l'Homme. Quand les prêtres mutileront les Ecritures pour supprimer la Femme de l'histoire, l'humanité ne commencera plus que par des mâles.
Le nom de Caïn était déjà dans l'histoire avant que le Sépher fût écrit.
Chez les Iraniens, le mot Kaï signifiait le grand, le fort : il se trouve formant le nom de Caï-ou-mors, nom que l'on écrit aussi Kaï-oum-ors. Le plus ancien chef des Perses est Kaïan (de kaïo, brûler, en grec).
Cet homme fort se faisait appeler « Roi de la Montagne » ; c'est le premier despote, celui qui va violer le droit des autres et s'imposer par la force.
Chez les anciens Iraniens, les premiers usurpateurs du pouvoir spirituel de la Femme sont appelés Caïnide du nom d'un de ces usurpateurs, Caïcaous. Les anciennes histoires en font un impie qui a eu la fantaisie de monter au ciel dans un coffre tiré par 4 de ces oiseaux monstrueux nommés Kerdés, dont les anciens auteurs de l'Orient font mention dans leurs romans ; c'est la fable de Prométhée voulant ravir le feu du ciel, c'est celle d'Icare voulant aussi s'élever jusqu'au Ciel de l'Esprit féminin.
Donc, Kaïn, c'est l'homme fort voulant usurper les fonctions spirituelles des Femmes (Déesses).
En même temps qu'il est l'usurpateur, il est l'emblème de la fureur, de la violence, de la force brutale.
Chez tous les peuples, Kaïn représente le génie du Mal. C'est le futur Satan, l'éternel ennemi de la Femme et son puissant adversaire.
Lorsque les Aryens envahirent l'Inde et y portèrent leur esprit de révolte personnifié par Ahriman, deux partis se formèrent : les masculinistes qui prirent le nom de Kourous (dérivé de Kaï), et les féministes qui étaient les Pandous. Ce sont leurs luttes qui sont racontées dans le Mahâbhârata.
D'après Fabre d'Olivet, l'étymologie hébraïque du nom de Kaïn signifie « celui qui agglomère en lui » (l'égoïste), et aussi « celui qui veut égaler ensemble » (le rival de la femme, son usurpateur).
Le texte samaritain lui donne la signification du mot régir, déployer la puissance d'un roi ; et, dans une multitude de langues, l'idée de royauté (de l'homme) est venue de la racine Kàn, Kîn ou Kain (King et Khan).
L'idée de pouvoir sacerdotal donné à l'homme en vient aussi, puisque, chez les Juifs, le prêtre va s'appeler Cahen ou Cohen.
Kaï uni à Assar a fait César ; uni à Æser, il a fait Kaiser. De Kaï Lovis (Louis), on a fait Clovis. Cyrus s'appelait en réalité Kaï-Kosrou. De Kahi-Kahia on fait cahin-caha pour indiquer ce qui va mal.
(...)
Mais un temps viendra où la Femme reprendra ses droits et rétablira le Bien.
Ainsi, sera réalisé ce que Victor Hugo, ce grand poète, a annoncé quand il a dit :
Temps futurs ! Vision sublime !
Les peuples sont hors de l'abîme.
Le désert morne est traversé,
Après les sables la pelouse ;
Et la terre est comme une épouse,
Et L’homme est comme un fiancé.
Dès à présent l'œil qui s'élève
Voit distinctement ce beau rêve
Qui sera le réel un jour,
Car la femme dénouera toute chaîne,
Car le passé se nomme haine
Et l'avenir s'appelle amour
Cordialement.
Lien sur les l'histoire des hébreux : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/histoire-des-israelites.html
Thérèse d'Avila fut frappée par un défaut dans l'oeil d'une jeune femme et ne l'admit pas dans la communauté du Carmel.
Communauté auparavant agréable à vivre ce qui était signe de providence divine car s'y retrouvaient ainsi consacrées des filles non casées par un mariage…
Thérèse présentée réformatrice du Carmel en fait trouva le moyen de métamorphoser cette communauté en sorte de bagne ou pénitencier.
Carmélites espagnoles. "Plutôt mourir que ne pas souffrir"!
Qu'était-il arrivé à cette femme adorant autrefois sortir et danser:
une peine d'amour mal gérée sans deuil ou lâcher prise?
La croyance en la réincarnation pourrait donner lieu à un roman ou une nouvelle où ces deux femmes en une autre vie se rencontrent et… se reconnaissent.
La femme non admise au Carmel accordera-t-elle son pardon à l'autre
et l'autre ex Thérèse s'effaçant lui confiera-t-elle une mission, une charge?
Nous sommes tous un jour Caîn (acquisition) un autre jour, Abel.
Il y a assassinat d'Abel par Caîn quand le désir d'acquisition l'emporte.
A qui de ces deux frères la contemporaine logique du marché apporte-t-elle la victoire?
Je vous le dis a vous, monsieur Mabut, aussi je me fiche que vous le publiiez ou non: il n`est pas tres malin de mettre dans un meme sac Dieu et les idiots malfaisants qui, de tout temps, on prétendu agir en Son nom. Je me permets aussi de vous rappeler que l`athéisme est une croyance également.
Dieu n'existait pas
Mais Mabut ne le savait pas
Or donc il pris son tracteur
qu'il conduisait dans la douleur
Pour aller s'agenouiller à l'Eglise
Alors que le curé baisait sa Lise.
Dieu n'existait pas
Mais Mabut ne le savait pas
Or donc il pris son tracteur
qu'il conduisait dans la douleur
Pour aller s'agenouiller à l'Eglise
Alors que le curé baisait sa Lise.
Dans la Bible il est annoncé que si nous ne respectons pas la loi nous aurons le sentiment que Dieu s'est retiré du monde.
Hillel l'Ancien dit précurseur de Jésus résume la loi en nous invitant à ne pas faire à notre prochain ce que nous n voudrions pas qu'il nous fît.
Tel un léger courant (les versets bibliques présentant Dieu passant devant Elie) Dieu est insaisissable, certes, mais comment faire la démonstration scientifique de sa non existence?
Un homme disait à Guy Gilbert, éducateur des rues, qu'en observant la souffrance du monde il est difficile de croire en un Dieu Tout-puissant, omnipotent et omniprésent qui n'intervient jamais…
Guy Gilbert lui répondit que nous devons voir Dieu dans nos vies.
Dans nos vies y a-t-il amour?
"Là où il y a l'amour il y a Dieu." : Tolstoï