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Republik, Berne-Genève, PME et politique

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republik demokratie.jpgRepublik, c'est le nouveau média qui fait parler de lui Outre-Sarine. Un projet ambitieux qui a collecté pas moins de deux millions de francs sur la promesse de faire du bon journalisme (ce qui sous-entend que les autres n'en font pas ou pas assez, le même argument qu'on entend aussi chez Bon pour la tête ou dans la douzaine de jeunes pousses en France qui veulent réinventer le journalisme à coup de souscription publique, ou encore parmi les opposants à No Billag qui laissent entendre ou disent carrément que les employés des grands éditeurs privés sont aux ordres du grand capital... ).

Berne-Genève. Les Genevois ne décolèrent pas. Berne a sanctionné le canton en ne lui concédant que des miettes pour ses infrastructures de transport public. L'affaire va sans doute occuper le Grand Conseil du bout du lac, dont la pagaille, la loghorré et l'incapacité de se mettre d'accord sur des projets n'est pas pour rien dans la décision fédérale. J'ai tweeté ici et  six autres raisons qui à mon sens explique le désamour entre Genève et Berne en matière de mobilité.

PME et politique. Il est de bon ton de s'en prendre à Google et Facebook dont les filtres logiques calqués sur nos envies, nos questions, notre collection d'amis nous enfermeraient dans des bulles à l'insu de notre plein gré. Ce lundi midi, l'association PME et politique pilotée par Roland Ray me frappe. Elle est  aussi un filtre, un filtre vieux comme le monde sur le mode qui se ressemble s'assemble. C'est le lot de tous les clubs, cercles, paroisses, partis, syndicats, une bulle dans laquelle on est entre soi, en l'occurrence de petites indépendants aux tempes blanchies. Pas ou peu de start-upper, une minorité de femmes aussi, un pendant avoué pour le PLR, même si on y trouve aussi des MCG, des UDC, des PDC.

La démocratie est affaire de coteries donc, de convictions, de réseaux. Republik dans un très très long article signé par Constantin Scheibt "Was bedeutet unsere Irrationaliät politisch" démontre, selon les neuroscientifiques, qu'un examen du cerveau permet de déterminer si vous êtes de gauche ou de droite avec 70% de chance de tomber juste. Notre libre arbitre et notre croyance que la rationalité est maîtresse des choix individuels en prend un coup. 

L'article aligne ainsi une dizaine de situations, toutes tirées d'études américaines, sans fournir aucun lien actif (l'article doit être écrit par un journaliste du print). On se laisse séduire et on en vient à douter de cette liberté à laquelle aspirent les peuples et leurs composantes. 

L'article a collecté 394 commentaires en quelques jours. Pendant deux jours, le journaliste s'était engagé à les lire et à y répoondre ce qu'il a fait quelque fois. Ces commentaires sont signés souvent longs et étayés. J'en ai lu quelques-uns et j'ai commencé à douter. Plusieurs ont mis en doute la pertinence des études citées des études qui, dit l'auteur sans précaution rhétorique, remette en cause nos certitudes autant que la découverte de la sélection naturelle par Darwin. Peut-on, a-t-on reproduit les expériences et trouvé les mêmes résultats?

Au final je suis resté perplexe et me suis dit deux choses. En quoi cet article sert-il la démocratie et l'intelligence des citoyens? Même si notre cerveau est encore marqué par l'évolution et nous rattache peu ou prou au règne animal (ce qui n'est pas une nouveauté) n'est pas le catalyseur, c'est à dire l'infime, qui fait se réaliser les réactions chimiques. N'en va-t-il pas ainsi dans les réactions entre les humains. Un simple regard amoureux peut transformer une relation. Une simple caresse peut ouvrir des mondes nouveaux.

 

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