Il sourit, regarde la photographe droit dans les yeux. Il met les mains dans les poches de son costume rayé gris anthracite. Il a l'air décontracté. Sa chemise est blanche, sa cravate bordeaux, rayée de rouge.
Il est en marche, Pierre Maudet, sur la grande photo qui illustre ce matin, en page 3, son entretien avec trois journaliste du Tages-Anzeiger. La profondeur de champ est faible, ce qui met en valeur le candidat et anonymise le lieu de sa déambulation. Le cadrage, inhabituel, installe le candidat genevois dans le cadre droit, histoire de dire qu'il va dans le mur, que ce n'est pas son tour. Cette fois.
L'homme politique est inconnu des parlementaires suisses-alémaniques à Berne, souligne le grand quotidien zurichois (ce qui en dit long sur l'intérêt que nos compatriotes portent aux Welsches que nous sommes). Pierre Maudet entame cette semaine une tournée Outre-Sarine, histoire de réduire le Röstigraben.
Aura-t-il l'occasion de confronter sa vision de la Suisse et ses idées pour réchauffer les relations de la Suisse avec l'Europe avec les autres candidats à la primaire PLR?
Sans doute pas. Infrarouge, l'émission phare des débats sur la TSR reprend le 30 août, la veille du choix de son ticket de candidats par le PLR. Le sujet de notre télévision nationale et publique portera sur Prévoyance 2020, un sujet capital certes, mais moins intéressant qu'une confrontation Maudet, Moret, Cassis.
L'élection des ministres du gouvernement suisse est l'affaire exclusive des parlementaires fédéraux. Les partis mettront les candidats sur le grill dans des huis-clos typiquement helvétiques et fort peu médiatiques.
Les Suisses ont certes balayé en juin 2013 l'initiative de l'UDC qui voulait soumettre l'élection des conseillers fédéraux au suffrage populaire. Est-ce pour autant qu'il faille renoncer à des débats politiques publics? Evidemment non!
Dans l'interview au Tagi, Maudet se juge un tantinet plus à droite que le Tessinois Cassis selon Smartvote. Difficile d'en juger!
Commentaires
Très bonne analyse mais pourvu que Cassis ne passe pas.....triste et terrible pour les assurés. De plus c'est un candidat plein de lobbys.....donc sous influence néfaste....
Cette fois ?
Ce sera la seule, car son bilan tombera dans les deux ans à venir et il risque bien de mettre un terme à ses ambitions politiques. On assiste vraisemblablement au passage d'une météorite, une étoile filante dans le ciel genevois. Il n'aura vraisemblablement aucun problème de reconversion malgré son absence d'expérience dans le monde entrepreneurial. C'est notre petit Sarko qui retrouvera sans joie son métier d'avocat.
Je ne connais pas ses exploits sur le plan économique, mais je connais les conséquences catastrophiques de sa gestion autoritaire de la police, des gardiens de prison et des taxis.
Pour accéder au dernier échelon, il ne suffit pas d'être éloquent. Mais surtout il s'agit de faire preuve d'une qualité incontournable pour être compatible avec la politique consensuelle du CF, la capacité d'écoute, dont il est parfaitement dépourvu.