Je suis avec curiosité le live de ma consœur Marianne, presque trentenaire, au Royaume du web où les kids sont seigneurs et esclaves de leurs idoles. Comme les yéyés dans les années 60, les dicos plus tard, les rapeurs, les rockeurs, les valseurs, bref tout se qui fait, a fait, fera pschitt, pouet-pouet, bling, buzz le temps d'un temps.
Et je me dis que très vite (enfin moins vite que je ne l'imagine, mais c'est incontournable), ces casques à réalité augmentée, ces immersion dans la réalité virtuelle, ces plongée dans la 3D, ces performances YouTubers finiront bien par bousculer l'IP, l'EN et la FC (lisez l'instruction publique, l'Education nationale, la formation continue).
Bref au feu les cahiers, mais on n'y mettra pas les profs au milieu, mais à côté, comme coach de vie, éducateur citoyen, formateur du développement durable, précepteurs du vivre ensemble. Du boulot y'en a, mais il faut arrêter de faire ânonner les élèves comme je l'ai vu cette semaine dans une séquence d'une classe de Suisse allemand apprenant le français.
Mettez un casque de réalité virtuel à chacun de ces élèves et plongez les dans des bains linguistiques à la carte. Pourquoi n'apprendre que le français l'allemand ou l'angalis? Le chinois, l'espagnol, l'indi, l'arable, le russe, le quechua ou le catalan forment aussi bien la tête.
Hélas, comme les généraux, les politiciens sont généralement en retard d'une guerre. Comme ce brave ancien directeur d'un Cycle d'orientation devenu député Verts qui veut, me dis la Tribune ce matin, interdire au DIP l'usage de Google. Il pourrait bannir le coca, le McDo, les films américains aussi pendant qu'il y est. N'importe quoi?
Commentaires
Bien dit. Je me suis mis au hindi, dans mon taxi. Je m'éclate.