De combien de milliards la dette du canton de Genève va-t-elle exploser pour assurer aux 35'O00 fonctionnaire actuels leurs rentes de retraite? Le communiqué du président du gouvernement, François Longchamp, ne le dit pas. 4, 5, 6 milliards? Qui s'ajouteront au plan de recapitalisation voté quand la CPEG a été créée: 170 millions par année jusqu'en 2052.
Il dit juste que le capital détenu par la CPEG suffit à peine à payer les rentes des retraités actuels (dans l'hypothèse où l'Etat de Geneve cessait de fonctionner). Il n'y a donc pas un francs pour payer les retraites des fonctionnaires actifs. Cependant, leur contrat de travail fixé par la loi leur assure bien une retraite fondée encore sur leur dernier niveau de salaire et non sur les cotisations qu'ils et que l'Etat versent chaque mois à la CPEG.
Le problème vient du fait que les retraités actuels (et l'employeur) n'ont pas cotisé assez et que leurs pensions actuelles siphonnent les fonds de la caisse. Et donc que ce sont les actifs et l'employeur qui, en raison de la loi fédérale en vigueur, vont seuls payer la casse. Surtout l'employeur d'ailleurs, soit in fine les contribuables à qui l'on a longtemps caché le vrai coût de la fonction publique genevoise.
Le fait que seuls les actifs actuels (et l'employeur surtout) vont passer à la caisse est "très inéquitable et injuste" dit le Conseil d'Etat. Evidemment. Les rentiers actuels ont-ils des raisons de s'inquiéter? Tous les Genevois ont des raisons de s'inquiéter.
Commentaires
La loi fédérale est clair : elle autorise le principe de capitalisation partielle - pour les institutions de prévoyance pour les corporations de droit public - à la condition que l'employeur (ici, l'Etat) garantisse les retraites (art. 72c). La caisse, l'Etat - autorité législative et employeur - ont bel et bien choisi ce système en connaissance de cause. Donc , à moins de changement de la loi fédérale, avec effet rétroactif (?), la seule contribution exigible des retraités serait une contribution basée sur l'augmentation des rentes. Or ces dernière n'ont plus augmenté depuis de nombreuses années. Donc la contribution des pensionnées à l'assainissement de la caisse est quasiment impossible.Rappel de l'art. 65d al.3 let b) ... le montant des rentes établi lors de la naissance du droit à la rente est toujours GARANTI.
Donc inutile d'essayer de faire peur aux pensionnés !