Je viens de lire la dernière chronique de Paul H. Dembinski parue ce jour dans mon journal préféré: Les ménages suisses, cet employeur essentiel. Je vous en recommande la lecture. Je l'ai commentée brièvement ce matin sur ma page Facebook où je suis sans doute trop peu présent.
Dembinski y constate que la force grise de travail en Suisse y est sans doute sous-estimée et qu'elle permet des exploitations d'êtres humains tant de la part des employeurs que des loueurs de sommeil peu scrupuleux.
L'autre face du problème est la reconnaissance (c'est-à-dire la rémunération) du travail du parent qui choisit de rester partiellement ou totalement à la maison.
Un gosse bien éduqué et bien socialisé, ça vaut combien?
Pour les femmes qui, plus anxieuses ou plus responsables que leur compagnon, supportent la double journée de travail, le souci de la santé des enfants, des courses, du suivi médical, de la tenue de leur(s) chérubin(s), le partage n'est pas qu'une question d'argent.
Le travail cumule les avantages de rapporter un revenu et une insertion dans la vie économique et sociale. Le temps partiel ou le retrait temporaire du marché du travail reste dans de nombreux cas (exception faite de la fonction (para-)publique et de quelques entreprises modèles qui en favorisent l'accès) un risque majeur: le risque de ne pas retrouver de travail, de rester confiné(e) à des tâches subalternes, de perdre en compétences, de voir se rompre ou se distendre les réseaux internes et externes si précieux aujourd'hui, de sacrifier non seulement du revenu actuel mais aussi de mettre en péril sa retraite et son indépendance en cas de séparation.
Commentaires
Il faudra vous y faire. Nous vivons les derniers instants du travail tel que nous l'avons connu depuis que nous avons cessé d'assurer nos besoins vitaux par la chasse et la cueillette.
https://hackernoon.com/a-history-and-future-of-the-rise-of-the-robots-cce0fe222a71#.wkn1pex3e
L`empire romain a commencé a tourner de l`oeil quand, sous l`influence de la religion chrétienne, l`esclavage fut mis au rancard. La grandeur de Rome était batie sur ses esclaves. Aujourd`hui, la "grandeur" du capitalisme marchand (ou seul le profit importe) est, entre-autres. tributaire des nouveaux esclaves qu`est le personnel domestique sous-payé. Vivement donc que cette esclavage aussi soit supprimé afin que les jours restants de la nouvelle Rome en soient d`autant plus comptés.
Ouh qu'elle est belle l'explication marxiste ! La fin de l'Empire romain, c'est quand les barbares germains ont envahi l'Italie et que les empereurs ont constaté que leurs légions étaient essentiellement constituées de...Germains.
Version évidemment combattue par les légions d'historiens marxistes et donc révisionnistes, mais cela n'étonnera personne.