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Que vaut Saint-Pierre de Genève (sans deniers)?

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reformes la une.jpgOù cours-je? Dans quel état j'erre? C'est la question - existentielle forcément - qui occupe le gros du journal Réformés. Le nouveau mensuel romand vient de paraître à 220'000 exemplaires. Il est le fruit (OGM?) de la fusion des Vie protestante de quatre cantons romands.

L'objet de presse, dont le format est plus petit que 20 Minutes, s'ouvre évidemment sur Luther,  l'homme qui voulait réformer l'Eglise catholique mais qui ne voulait pas un schisme. Elle se termine, moins évidemment, par la citation d'un théologien catholique américain, Robert J. SChreiter: "La confiance est, en un mot, l'attitude fondamentale que Jésus requiert de ses disciple." (Calvin connaît pas. Pour vous en convaincre, tapez Calvin dans Google puis sélectionnez images...)

La deuxième partie de cette fine feuille religieuse et "glocale" est cantonale. Chantal Savioz, ex–réd en cheffe de la VP-Genève, y parle thunes, en l'occurrence des coûts croissants et toujours plus insupportables de l'entretien des temples de pierre, qui accueillent de moins en moins de temples de chair.

"Si l'Etat ne fait pas sa part, les protestants laisseront tomber la cathédrale Saint-Pierre!" Telle est, à peine forcée, la tonalité des échos rapportés.

 

Que vaut donc la cathédrale Saint-Pierre de Genève? Et le temple de la Fusterie, promis à une restauration en 2017, et tous les autres temples et presbytères que l'église protestante a récupérés en 1907 en vertu de la loi genevoise de séparation de l'Etat et des églises?

La question torture les gérants des deniers de Saint-Pierre (Genève), mais aussi les gérants locaux des deniers de Saint-Pierre (Rome), l'église catholique. Elle a aussi retrouvé ses églises et ses cures en pleine propriété, mais comme les protestants avec l'interdiction de les vendre, ne serait-ce qu'à d'autres communautés religieuses.

Ainsi, ai-je appris, les protestants de l'église évangélique libre de la paroisse de Pécolat seront prochainement à la rue. Que ne reprennent-ils pas un temple ou une église! Il y a tellement de lieux de culte sous-occupés à Genève. La loi sur les biens incamérés semblent interdire cette issue.

La cathédrale Saint-Pierre est selon l'article de Réformés le troisième site touriste du canton après le jet d'eau et le Palais des nations: 400'000 visiteurs par an.

La solution pourrait être celle de céder pour 1 franc l'édifice au Canton, avec l'assurance de pouvoir y célébrer des cultes régulièrement. En contrepartie, d'autres églises pourraient elles aussi y célébrer leurs cérémonies religieuses. Pour le reste, des concerts, des performances, des assemblées publiques.

La cathédrale, désormais bâtiment laïc permanent, n'aurait plus à être déclarée tel lorsque le Conseil d'Etat, les députés et les maires de Genève viennent y prêter serment.

Une telle solution enlèverait une épine dans le pied des protestants. Quant à la Fusterie, sa location à un des chantres des medias actuels - Google, Apple, Facebook... - serait sans doute de quelque profit.

Et quid de Notre Dame de Genève? Elle ne fait pas encore partie des monuments en péril. La basilique de Cornavin fait le plein de fidèles chaque dimanche.

 

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