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MoinsESTplus, vraiment?

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image.jpgLa Ville de Genève à Milan, c'est aussi LessISmore, le fruit d'un atelier estival de la Haute école du paysage et de l'architecture. Elle n'était pas installée la semaine passée à l'Expo 2015, mais elle est visible sur internet sous la forme laconique d'une image et d'une légende. Les quarante projets ne sont pas tous utopiques, mais leur présupposé m'interroge. Ils partent de l'idée que les villes de demain, du moins leurs nouveaux quartiers devraient développer l'autosuffisance alimentaire. L'autarcie comme but pourquoi? 

Parçe qu'il est bon de penser à l'envers du mode de vie actuel? Par simple esprit de contradiction? Parce que le repli est la nouvelle frontière de la nouvelle société idéale, sans échange, sans frontalier, sans étranger? Parce que la campagne doit être livrée à la nature sauvage? Parce que seule la proximité est garante d'une sécurité alimentaire? Parce qu'on astreint ainsi la communauté des habitants à des comportements sociaux dictée par un politburo omniscient... Parce que... Je me perd en conjectures.

Ces réflexions d'étudiants ne bouleverseront pas Genève. Elles participent d'une fiction, celle du coup de crayon qu'une baguette magique transformerait en bâti concret. La réalité à Genève, c'est qu'il faut des années, voire des décennies pour construire des objets la plupart du temps sans grand intérêts esthétiques ou urbanistiques. Et que l'on y parvient qu'en faisant des concessions importantes sur la densité comme l'a très bien montré Christian Bernet dans la Tribune de ce 16 septembre. Aucune des propositions de l'Hepia n'offre de remède à ce problème qui n'est pas propre à Genève.

 

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