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La Pâquerette, Charlie, la BCGE and Co

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image.jpgConfiance excessive, confiance trahie, confiance aveugle... Risque thérapeutique, risque sécuritaire, risque d'entreprise. Liberté, fraternité, prospérité.... L'émission de la RTS sur l'affaire Adeline nous apprend que le meurtrier qui avait commandé un cure-pied chez Victorinox (?) avait lui-même modifié sa commande par internet sans que personne ne le sache. C'est, me semble-t-il, la seule nouvelle révélation dans la mort tragique de la physiothérapeute. Le reste figure dans les deux rapports rendus sur l'affaire par Me Ziegler et le prof Chappuis.

Est-ce que cette révélation suffit à condamner quelqu'un en particulier dans la chaîne de responsabilités? Sans doute pas.

L'émission fait la part belle à la famille, très digne, et surtout aux accusations du comité justice pour Adeline à l'encontre de l’État qui ferait tout pour protéger l'institution, alors qu'elle veut un coupable.

Vouloir un coupable, c'est exonérer le remède - la réinsertion par la sociothérapie - et ne considérer que seule des erreurs humaines graves dans sa mise en œuvre sont à l'origine du drame. Trop simple. Le remède porte en lui-même un risque. Il n'est assurément pas une panacée. Sa mise en œuvre réclame une vigilance sans faille et sa remise en cause régulière. C'est ce qui a dysfonctionné à la Pâquerette, trompée  à la fois par sa croyance que la réinsertion est possible pour tous et mise en danger par la baisse de la garde du fait de la routine, ce dont a bien convenu ce soir le compagnon d'Adeline.

Enchaînement tragique que l'on retrouve dans la plupart des drames, des faillites, des crashes. A Paris, à Genève, ailleurs. Comme l'a rappelé le professeur Porret, ce midi à Uni  Bastions, on finit par oublier la dissymétrie des  acteurs. Certains s'échinent à argumenter, à comprendre, à excuser, à remettre l'ouvrage sur le métier, sans peur et sans reproches, quand, en face, l'adversaire, dont on veut faire un partenaire, manie le couteau, la kalachnikov, la tromperie, le mensonge...

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