Ôm est un son primordial que l'on entend à proximité les temples hindous. À Puri, le temple dédié à un dieu de la parenté de Vishnou est fermé pour nous. Nous imaginons, en arpentant les rues aux alentours, occupées par les marchands et les primeurs, que les rituels qui s'y déroulent sont semblables ou proches de ceux que nous avons pu vivre, il y a 10 ans, à Kanyakumari, à Madurai ou à Tanjur.
Il se trouve que, durant ce voyage, j'ai emporté trois livres "Mosaïque de feu", un journal d'Olivier Germain-Thomas redigé à Auroville et dans le sud de l'Inde peu après la tempête Lothar fin 1999, le "Dictionnaire amoureux de l'Inde" de Jean-Claude Carrière et "Désir d'infini" de Trinh Xuan Thuan. Ce dernier, né au Vietnam, professeur d'astrophysique aux États-Unis, est un maître dans l'art de vulgariser sa science en français
C'est parce que ces fluctuations quantique ont existé un rien de temps que les galaxies et les étoiles ont pu voir le jour. "Nous ne sommes pas seulement les enfants des étoiles, mais aussi les descendants de fluctuations quantiques primordiales, affirme Xuan Thuan. Vous me direz: Et alors, en quoi cela affecte-t-il le prix du pain? En rien sans doute, mais ça m'épate que par des chemins si différents, les hommes demeurent en quête des origines et y accordent tant d'importance.
Les Hindous notamment dont la ferveur magique demeure grande, même chez les jeunes qu'on voit reproduire des gestes de sanctification, au bord de la mer ou en passant devant un temple ou un arbre. Comme nous, naguère, quand nous nous signions en passant devant les croix qui se dressent encore, sur certains de nos carrefours, en campagne.