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Mark Muller, l'homme du pont de Genève?

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Pont joye.pngLa traversée du lac c'est désormais une affaire fédérale. Depuis que Berne et les cantons se sont répartis les tâches, les routes nationales sont entièrement dans les mains de l'Ofrou. Que va donc présenter le président du Conseil d'Etat et ministres des infrastructures Mark Muller ce lundi?

Un nième rapport sur la traversée du lac. Cette dernière mouture a été commandée par le Grand Conseil en janvier 2008 (loi 10015). Il a voté à cette fin un crédit de 3,5 millions. Trois ans pour pondre un rapport... Mark Muller sera accompagné par l'ingénieur cantonal et directeur général de l'office du génie civil (OGC) René Leutwyler et par le chef de projet Traversée du Lac à l'OGC Pierre Steiner (?).

Mark Muller sera-t-il l'homme du pont de Genève?

 

Vraisemblablement pas. L'heure est à la décroissance, au repli sur soi, à la fermeture, au malthusianisme, au mensonge même*. On a déjà eu droit au "CEVA transporteur de racaille". On entendra pire et de tous les bords à propos du ruban de macadam qui devrait relier le Vengeron à l'autoroute blanche et boucler le périphérique genevois.

La traversée du lac est un projet certainement nécessaire au Grand Genève, mais Mark Muller, déjà empêtré dans le PAV et quelques autres projets d'aménagement contestés, n'a sans doute ni la crédibilité ni le poids politique pour convaincre les Genevois.

la seule chance de réaliser cette infrastructure serait de conclure un pacte de mobilité de la région, comprenant une forte réduction à terme du trafic pendulaire en ville, la création d'une boucle ferroviaire parallèle à l'autoroute, une ligne ferroviaire rapide entre le plateau suisse et Grenoble via le sillon alpin, le désenclavement du Pays de Gex et du Chablais savoyard. On en est loin.

A ce stade je me borne à constater la solitude de Mark Muller. Pourquoi le ministre de la mobilité, la verte Künzler, et le ministre de l'économie et des relations régionales, le PDC Pierre-François Unger, n'accompagnent-ils pas le ministre du territoire et des infrastructures?

Faut-il admettre que nos autorités se sont rendues à l'agenda fixé par Robert Cramer qui a rouvert le dossier de la traversée pour mieux l'enterrer: jusqu'en 2040 au moins?!

Le projet d'agglo II qui doit être signé en 2012 réservera-t-il une bonne surprise? Pour l'heure il n'est jamais fait mention d'aucune traversée sur le grand Genève horizon 2030 comme le montre une fois de plus le document de synthèse du 17 mars 2011.

 

*Le site officiel de l'Etat indique qu'"en 1988 le peuple a rejeté le principe d'une traversée de la rade" alors qu'il a accepté le 12 juin 1988 l'initiative du TCS par 68%. Il acceptait le même dimanche le développement des transports publics à 79%. On croit rêver.

Commentaires

  • Quoi qu'il en soit, il faut une traversée de la rade. point.

  • "point."

    Mais qu'il est drôle.

    Le sujet prête à discussion, surtout si on s'en réfère à la dernière fois où le peuple à donné son avis à se sujet, à savoir un avis négatif.

  • Merci de nous avoir signalé cette grossière erreur, en effet. Nous avons depuis rectifié.

    Voir http://etat.geneve.ch/dt/mobilite/traversee_lac-754-4458-10968.html

  • Dji, jamais le peuple n'a dit non à une traversée. Le Conseiller d'Etat en charge du dossier en 1996, Philippe Joye, alias "Babar" a juste eu la fort mauvaise idée de soustraire les partisans du pont à ceux du tunnel, et réciproquement, au lieu de les ajouter. C'est sans doute la question la plus mal posée de toute l'histoire des référendums en Suisse.
    Les partisans du pont ont dit non au tunnel, et les partisans du tunnel ont dit non au pont. Les opposants à toute traversée, qui ont dit non aux deux étaient largement minoritaires et la majorité voulait une traversée, tous les sondages le prouvent. Simplement ils n'ont pas su se mettre d'accord sur la forme de celle-ci et Babar a marqué un magnifique auto-goal, qui lui fait se mordre la trompe de honte, aujourd'hui encore, tous les matins en se rasant...

  • Mais M Muller ne fait que de tenter une diversion sur son misérable bilan. La droite fanfaronait en affirmant, après avoir fait une razzia sur les départements clés, qu'en tout cas, elle saura assumer ses responsabilités. Muller est incapable de gérer quoi que ce soit et il agite juste un foulard rouge pour dire 'regarder mes belles idées plutôt que tout ce que je n'ai pas su gérer'.
    pitoyable. Du Sarko tout craché.

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