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Alinghi: les Genevois sont-ils des ingrats?

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alinghis site.pngSouvenez-vous, en 2003 et plus encore en 2007, la fierté des Genevois lorsqu'Ernesto Bertarelli est rentré avec l'aiguière d'argent à Genève.

"Le Conseil administratif de la Ville de Genève a vécu avec un bonheur intense et une fierté légitime votre éclatante victoire en Coupe de l'America. Vous avez, vous et votre équipe, réussi le pari inouï de ramener ce prestigieux trophée en Europe, après 152 ans d'exil." écrivait le maire de Genève André Hediger en 2003.

Qui a fait le voyage de Valence cette année pour soutenir Alinghi? Pourquoi ce désintérêt soudain? Savait-on que le bateau suisse allait perdre face à l'Américain Oracle? Que n'a-t-on pas entendu sur le duel des milliardaires sur le tapis vert et puis ces derniers jours en mer?

Certes la crise économique est passée par là et il ne fait pas bon de gagner des fortunes lorsque le chômage menace. Pourtant Bertarelli et Ellison ne sont pas des financiers. Leurs entreprises sont jeunes. Elles sont florissantes et ouvrent de nouveaux marchés dans des secteurs innovants: les biotechnologies et l'informatique.

L'échec d'Alinghi est un échec pour Genève. Une victoire aurait galvanisé les énergies, nous en avons besoin à 'heure où la poule aux oeufs d'or voit son nid secret secoué par le renard fiscal et les loups concurrents. Pour la Suisse aussi une victoire aurait été bienvenue, cette Suisse dont les ingénieurs n'ont pas su relever le défi extraordinaire posée par le chalenger américain. Saura-t-on jamais si ses recours devant les tribunaux américains si prompts à donner raison à Oracle auront donné le temps de peaufiner une voile rigide extraordinaire

Il faut rendre hommage à Bertarelli d'avoir relever le défi en acceptant que s'affrontent deux monstres des mers. Son équipe aura sans doute - c'est sa modeste victoire - contribué à faire prodigieusement avancer les techniques de la voile.

Commentaires

  • Leur gue-guerre de gosses de riche via des tribunaux a fini par épuiser le genevois qui se préoccupe davantage de savoir comment il va manger et se loger. Alinghi ce n'est plus du sport, c'est de la démonstration du pouvoir par l'argent ! Qu'ils continuent leur démonstration dans les salons feutrés, les soirées de gala pince-fesses et qu'on nous fiche la paix avec leurs conneries !

  • Rien à cirer de cette mascarade maritime!
    Genève à quoi à gagner? Franchement je vois pas.
    A présent, qu'on arrête de nous gaver avec ces histoires de millardaires et d'avocats. Parlons sport, sport pour les jeunes et les moins jeunes, ainsi que des vraies valeurs sportives! Bon... On va peut être attendre la fin des JO pour cela...

  • "Pourquoi ce désintérêt soudain?"

    Désormais, la Coupe de l'America, c'est du déjà vu, du réchauffé. Et les gens se lassent vite lorsqu'il s'agit d'événements hors normes sans ancrage dans l'identité collective : Didier Cuche est un des nôtres, Ernesto Bertarelli ne le sera jamais.

    Du coup, je ne suis pas sûr que sa victoire aurait galvanisé des énergies. Pour beaucoup, elle aurait passé inaperçue. On ne ramène qu'une fois un trophée après 152 ans et la prochaine c'est en 2162 !

  • L'entreprise florissante de Monsieur Bertarelli junior est en fait un héritage du père ,le marin a revendu cette entreprise à une grande multinationale afin de se consacrer à sa passion la voile mais les investissemnts surréalistes que nécessitent la parcicipation à la Coupe América ajoutés aux frais d'avocat exorbitants sans oublier le déménagement à Gstaad pour des raisons fiscales peuvent expliquer ce désintérêt pour une compétiton dont l'enjeu financier est indécent.
    Mais de là à interdire le voile..

  • Panem et circenses, comme disait l'autre. Les jeux du cirque font rêver le bon peuple, comme l'opium, ils divertissent, ils stupéfient, ils abrutissent. Un jour, hélas, les gens se réveillent, souvent avec la gueule de bois. Et les Genevois dans tout ça ? Ils ont de la peine à s'identifier à un homme qui a fui le canton pour des raisons fiscales… Maintenant qu'il a perdu, à la fois sur le plan juridique et sportif, pourquoi ce golden boy n'essayerait-il pas de faire œuvre utile à Genève ? Dans un excellent club de hockey, par exemple, ou de foot ?!

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