Deux jours à Bâle pour voir van Gogh et Giacometti (le business de la culture draine des foules impressionnantes qui paraissent un brin zombisées).
La ville qui a l'ambition d'accueillir les "JO" de l'architecture en 2020 est un patchwork d'immeubles de tous âges souvent sans grand caractère. Très vite les faubours sont atteints, faits de maisons alignées avec des petits jardins. Seul le front du Rhin qui creuse un fossé impressionnant donne à la cité rhénane une allure urbaine. La vieille ville patricienne est agréable et austère. Non loin, vers le nord, la tour de la Foire dresse sa façade de verre, auquel répond les cheminée des usines chimique vers l'ouest. Les trams verts cru et jaunes poste font la queue leu leu dans la Freiestrasse et sur la Marktplatz, où l'altier Rathaus rouge du XVe est flanqué de bâtiment des années 50 bons à dynamiter.
A quelques pas la 30e fête du Klosterberg bat son plein. Un souk international, principalement africains, des stands alimentaires des bars qui se donnent des airs d'Ibiza. Une chouette ambiance. Le pasteur a installé un toboggan dans son église où l'entrée est à 7 francs pour les enfants et c'est gratuit pour les parents. Mais le clou de la fête est ailleurs et a quelque chose à voir avec la taxe poubelle
Pas un papier ni un gobelet par terre. Et les sacs poubelles sont vides ou presque. Comment font-ils? Simple, depuis quelques années, les Bâlois ont adopté le principe de la consigne à deux balles. Tous les couverts assiettes, fourchettes, couteaux, golebelets en plastique sont consignés deux francs pièce. Et sont donc rapportés par les clients, mis dans des caisses, lavés et réutilisés d'année en année.
Voilà qui devrait inspirer Pierre Maudet et Manuel Tornare qui ont passé leur samedi à nettoyer le Parc des Bastions. Et les organisateur des fêtes de Genève et des vogues qui doivent récupérer des poubelles dégueulantes, les trier et traiter des tonnes de déchets dont le label recyclable ne dit pas son coût.
Cerise sur le gâteau, le verre est sponsorisé par la Fondation Novartis pour le développement durable. Vive les Bâlois!
Commentaires
C'est plus qu'une excellent idée, j'ai au la chance d'etre responsabble de projet pour le déploiement des gobelets consignés et lavés sur site au Paléo Festival Nyon cet été. Y'a pas photo, c'est plus propre, très bien accepté des consommateurs et les chiffres des bars ont augmentés ! j'en ai parlé dans plusieurs communes du canton de Geneève, ville etc... je pense qu'en plus de la proppreté, il ya un ecogeste éducatif et positif. A quand les fêtes de Geneve ? la fete de la musique, les promotions, etc... j'en ai parlé aux entreprises de réinsertions sociales...il y a un intéret pour elles et une recherche de travail. à suivre et à disposition.
Bonne idée de responsabilité sociétale. Il est toujours bon d'aller voir ce qui se fait chez les autres pour pouvoir les intégrer à Genève car les Fêtes de Genève, la course de l'Escalade, Lake Parade, etc... montrent que faire appel au civisme ne suffit plus. Donc l'idée est correcte et pourrait être étendue aux canettes de bière, aux bouteilles en plastique de Coca ou autres sodas... certains mêmes dans ces conditions se mettraient à les récolter....