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Nos politiciens sont formidables

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décaillet 7-8.jpgPascal Décaillet dégaine plus vite que Lucky Luke. A peine avais-je hier posté ma note sur Hiler et la révolution du budget par prestations que le journaliste vedette de la politique genevoise m'envoyait un courriel me convoquant à son 7-8 sur Radio Cité. Laurent Keller, son fidèle assistant, a réussi à me convaincre de participer à ce talk show matinal. [Show, c'est sûrement pour bientôt! Il ne devrait pas être difficile, comme le fait One FM, de planter deux webcams dans le studio de l'immeuble industriel de la rue Baylon pour transformer Radio Cité en WebTV.]


Autour du micro, il y avait le libéral et éditeur Yvan Slatkine...
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Le député signe un projet de loi (10394) un peu électoraliste enjoignant le Conseil d'Etat de mettre en oeuvre enfin cette nouvelle manière de gérer l'Etat. Il y avait aussi Guy Mettan, simple député - enfin pas tout à fait; à force d'insister Monsieur Loyal réussit à faire dire au directeur du Club suisse de la presse qu'il venait d'être élu premier vice-président du Grand Conseil... Il y avait aussi Ueli Leuenberger alias climatix, alias grenouille, qui avec ses 9% d'électeurs veut prendre la place de l'honorable boeuf UDC gros de ses 29% d'électeurs.

Il y avait enfin l'incroyable discours des trois députés qui n'ont pas eu de mots assez fort pour se plaindre du processus budgétaire actuel, des avalanches de chiffres que personne ne comprend, des heures interminables de débat passé à limer telle ou telle ligne sans qu'on ne parvienne à déceler une priorité, Yvan Slatikine déclarant même qu'en 7 ans de députation, c'était la première fois qu'il avait sous les yeux une présentation claire et politiquement pertinente du budget. Du pain béni pour saint Pascal. Sans pourtant qu'aucun de ces élus chevronnés ne fasse son mea culpa. On savait que les députés avait peu de pouvoir, mais à ce point! 

En coulisses, chacun y allait de son diagnostic sur le retard genevois en ce domaine. C'est la faute au Conseil d'Etat qui n'a jamais voulu vraiment implanter la transparence des prestations et donc de leurs coûts. c'est la faute aux fonctionnaires qui craignent de faire les frais de la comparaison avec les autres cantons. C'est la faute aux bétonneurs locaux qui redoutent aussi la concurrence d'entreprises moins chères. 

J'ajouterai c'est la faute aux députés qui, à un an des élections, balancent un projet de loi pour se faire valoir, alors que la révolution du budget axé sur les résultats réclament l'engagement fort de tous les partis.

Je ne doute pas qu'un des lecteurs de ce billets - merci de votre fidélité et d'avoir l'amabilité de signer vos commentaires... - dira non sans raison que c'est aussi la faute des journalistes qui nous parlent de Sarkozy plutôt que du nombril genevois.

 

 

Commentaires

  • ... "faute des journalistes qui nous parlent de Sarkozy" ... ou encore d'Obama.

  • Cher Monsieur,

    J'avoue être quelque peu surpis par votre commentaire de ce jour. Je suis depuis plus de 7 ans l'évolution du projet de budget par prestations au sein de la commission de contrôle de gestion. J'ai été avec M. Kunz l'instigateur des normes ISPAS et de la mise en place du contrôle interne. Ce travail se fait dans l'ombre et alors qu'en déposant un projet de loi qui cherche à péréniser une réforme fondamentale pour le parlement voilà que vous venez m'accuser d'électoralisme... Je trouve cette manière de faire quelque peu cavalière et je vous invite à suivre avec un peu plus d'assiduité les travaux menés par la commission de contrôle de gestion. Je note au passage que le projet de loi dont vous faites mention devrait recevoir une très large majorité au sein de la dite commission.

    Pour conclure, les députés de milice n'ont pas tous la possibilité de siéger 12 heures tous les mercredi pour débattre du budget. Quant on sait que le projet de budget du Conseil d'Etat représente un "pavé" de plus de 500 pages qui alligne les chiffres, il faut constater que pour ceux qui ne peuvent pas participer à la commission de finances il est difficile de comprendre les tenants et aboutissants des budgets présentés. Et à force de discuter des heures voire des semaines sur moins de 1% du budget cantonal alors que nous savons que le prévisons de recettes ont une marge d'erreur de plusieurs dizaines voir centaines de millions, on est en droit de s'interrogger sur le sens qu'à aujoud'hui le débat sur le budget de l'Etat.

    Il est dommage que la presse ne suive pas plus régulièrement les travaux menés par cetraines commissions et que seul la commission de finances du Grand Conseil soit la référence.

    Meilleures Salutations.

    Ivan Slatkine

  • Cher Monsieur Slatkine,
    Merci de votre commentaire. Certes mon billet est peut-être un peu vif. Mais il a été uniquement motivé par les déclarations que j'ai entendues ce matin et nullement par les travaux que les députés conduisent par ailleurs dans le secret des commissions et dont le détail parvient rarement aux oreilles des citoyens et même de celles des journalistes. Je vous prie donc de bien vouloir excuser la vivacité de mes propos.
    Sur la question des députés de milice, vous mettez le doigt sur un problème très grave qui menace en effet nos démocraties et conduit à en confier la gestion aux administrations, aux experts et aux professionnels représentant des associations et des lobbies. J'espère que sur ce point la Constituante apportera des solutions utiles et pertinentes.
    Je partage également votre sentiment quant à la position excessivement dominante que s'arroge la commission des finances en matière budgétaire et comptable. J'espère que la réforme des budgets par prestations qui nous tient tous deux à cœur introduira une nouvelle culture parlementaire. Et notamment celle qui fait par trop défaut à Genève, qui consiste à évaluer le coût de mise en œuvre des lois que le parlement vote. Bref une mise en relation plus étroite des lois et du budget sera peut-être aussi le moyen de réfréner les velléités législatives des députés genevois. Bien à vous. JFM

  • Bonjour,

    Ayant écouté Radio Cité ce matin et lu les divers billets et commentaires de ce blog, je trouve dommage, une fois encore, qu'un projet d'une telle importance face l'objet de querelles purement formelles, tant entre politiciens, qu'entre politiciens et journalistes.

    Depuis des lustres, la commission des finances du Grand Conseil passe des séances entières, tant pour l'examen du budget que pour celui des comptes, à tenter le decryptage de l'indécryptable.

    La construction, la présentation et le vote d'un budget par prestations révolutionne le travail parlementaire -tant en commission qu'au Grand Conseil-, insufle ce second souffle dont l'administration a temps besoin et procure cette transparence indispensable au Conseil Général.

  • On est étonné, jour après jour, de constater l'absurde médiocrité journalistique de Pascal Décaillet. Oui, il anime un show, que ce soit à la radio ou à la télévision.

    Ce spectacle affligeant est destiné à le mettre lui en valeur, sans regard ou intérêt pour ses invités. Grossier, interrompant constamment ses "interlocuteurs" afin de placer ses prétendues idées, Décaillet fait la preuve, jour après jour, de sa consternante vacuité.

    S'il est considéré par ses pairs comme le "meilleur journaliste de Suisse romande", que penser des autres?

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