Nos politiciens sont formidables (26/11/2008)

décaillet 7-8.jpgPascal Décaillet dégaine plus vite que Lucky Luke. A peine avais-je hier posté ma note sur Hiler et la révolution du budget par prestations que le journaliste vedette de la politique genevoise m'envoyait un courriel me convoquant à son 7-8 sur Radio Cité. Laurent Keller, son fidèle assistant, a réussi à me convaincre de participer à ce talk show matinal. [Show, c'est sûrement pour bientôt! Il ne devrait pas être difficile, comme le fait One FM, de planter deux webcams dans le studio de l'immeuble industriel de la rue Baylon pour transformer Radio Cité en WebTV.]


Autour du micro, il y avait le libéral et éditeur Yvan Slatkine...
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Le député signe un projet de loi (10394) un peu électoraliste enjoignant le Conseil d'Etat de mettre en oeuvre enfin cette nouvelle manière de gérer l'Etat. Il y avait aussi Guy Mettan, simple député - enfin pas tout à fait; à force d'insister Monsieur Loyal réussit à faire dire au directeur du Club suisse de la presse qu'il venait d'être élu premier vice-président du Grand Conseil... Il y avait aussi Ueli Leuenberger alias climatix, alias grenouille, qui avec ses 9% d'électeurs veut prendre la place de l'honorable boeuf UDC gros de ses 29% d'électeurs.

Il y avait enfin l'incroyable discours des trois députés qui n'ont pas eu de mots assez fort pour se plaindre du processus budgétaire actuel, des avalanches de chiffres que personne ne comprend, des heures interminables de débat passé à limer telle ou telle ligne sans qu'on ne parvienne à déceler une priorité, Yvan Slatikine déclarant même qu'en 7 ans de députation, c'était la première fois qu'il avait sous les yeux une présentation claire et politiquement pertinente du budget. Du pain béni pour saint Pascal. Sans pourtant qu'aucun de ces élus chevronnés ne fasse son mea culpa. On savait que les députés avait peu de pouvoir, mais à ce point! 

En coulisses, chacun y allait de son diagnostic sur le retard genevois en ce domaine. C'est la faute au Conseil d'Etat qui n'a jamais voulu vraiment implanter la transparence des prestations et donc de leurs coûts. c'est la faute aux fonctionnaires qui craignent de faire les frais de la comparaison avec les autres cantons. C'est la faute aux bétonneurs locaux qui redoutent aussi la concurrence d'entreprises moins chères. 

J'ajouterai c'est la faute aux députés qui, à un an des élections, balancent un projet de loi pour se faire valoir, alors que la révolution du budget axé sur les résultats réclament l'engagement fort de tous les partis.

Je ne doute pas qu'un des lecteurs de ce billets - merci de votre fidélité et d'avoir l'amabilité de signer vos commentaires... - dira non sans raison que c'est aussi la faute des journalistes qui nous parlent de Sarkozy plutôt que du nombril genevois.

 

 

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