"Catherine Gaillard je vous interdis de quitter le Conseil municipal." C'était ce matin sur Radio Cité. L'appel désespéré de Pascal Décaillet tout attristé d'apprendre la décision de l'élue de Solidarités de quitter les bancs du Conseil municipal de la Ville de Genève: "En cinq représentations de mon spectacle - Flora Tristan, pérégrination d'une paria actuellement à la maison de la Jonction - j'en ai plus dit que qu'en cinq ans de Municipal". Y a-t-il plus cinglante critique des institutions démocratiques ou insondable dépit d'une femme privée par les siens d'un siège à l'Exécutif de la Ville au profit de Pagani? Catherine Gaillard, militante ardente d'un "féminisme humaniste" et de la cause des homosexuels, ne supporte plus le machiste des composantes d'A Gauche toute.
Elle n'est pas le première femme à rendre son tablier dans ce petit monde, où les mecs - "vieux, blancs et hétéros" - font la loi. Elle se désole de voir la gauche incapable de s'unir à Genève. Mais ne sera pas candidate en octobre 2009 pour permettre à ses composantes extrêmes - la gauche de la gauche - de retrouver sa place - 10 à 12 sièges - au Grand Conseil genevois.Catherine Gaillard est pourtant une vraie politicienne, une femme qui a des idées et qui n'a pas peur de les défendre. Une femme qui fait la politique comme un homme, dit Pascal Décaillet. Enfin presque, parce que si c'était vraiment le cas, elle ne démissionnerait pas.
La militante de gauche est en tout cas aux antipodes - et pas seulement au plan politique - de Beatriz de Candolle et d'Isabelle Rochat. Les deux libérales bon chic bon genre briguent un siège au Conseil d'Etat. Elles font le désespoir du meilleur journaliste politique de Genève. Jeudi 6 novembre, l'animateur du 7-8 sur radio Cité a échoué dans ses tentatives nombreuses de briser la langue de bois des deux nanas. Femmes en politique, il y a encore du chemin à faire!
PS: notez qu'il y a une autre femme dont Décaillet regrette l'absence au gouvernement de la Ville. Anne-Marie von Arx, " la seule à qui on puisse pardonner de se proclamer de cette hérésie euclidienne, « l’extrême centre »". Le preux journaliste lui déclare sa flamme dans un billet publié samedi dans son blog Liberté
Commentaires
J'aime bien ! C'est tellement vrai. Notons, en passant, que la gauche est la championne des revendications au profit de la femme.
Si machisme il y a eu au sein de la délégation d' A Gauche toute ! au municipal ce n'est certainement pas du fait de ce groupe qui est composé de 8 femmes et 2 hommes et dont certaines de ces femmes sont des féministes de longue date.
Pour justifier sa démission Gaillard a prétendu qu'elle voulait donner une priorité à sa carrière... on est loin des déclarations tonitruantes et de la victimisation dont elle fait preuve dans les médias.
Nous lui souhaitons bon vent et bonne chance pour cette carrière là car contrairement à ce que vous dites c'était une piètre politicienne.
Bonjour M. Mabut! Effectivement, le machisme dont vous faites référence dans la vie publique, associative et professionnelle se vérifie malheureusement tous les jours. On observe facilement des comportements de prédateurs (qui n'ont pas l'air au prime abord) chez des hommes qui veulent simplement s'approprier du travail, des compétences d'une femme pour leur réussite personnelle. Le dénigrement ou la dénégation font partie de ces techniques. Et les femmes ne sont pas "solidaires" entre elles, non plus, ce qui creuse encore plus l'écart de la condition entre les deux genres.
Je crois que des textes de loi, il en existe déjà suffisamment; par conséquent, rien ne sert encore d'augmenter des procédures à l'infini. C'est peut-être à une (r)évolution mentale et d'un changement effectif de comportements qu'il faudrait en appeler!
Enfin, les hommes ont souvent le droit d'être nuls sans être importunés dans leur parcours alors que les femmes, elles, ne bénéficient pas de la même "liberté". Un fait apparemment anodin le démontre clairement : on voit plus souvent une femme rendre des services à un homme, l'inverse pas.
Mme Gaillard que je ne connais pas à titre personnel est assurément une femme qui s'est donnée dans ses activités, ne gardant pas sa langue dans la poche, étant claire quant aux objectifs à atteindre; battante, n'aimant pas faire semblant comme on le demande souvent dans le milieu concerné, elle a dû ressentir ce manque total de soutien.
Son départ (le cas échéant) constituera une pièce manquante du puzzle.
Bien à vous!
En synthèse, le journaliste animateur de l’émission radiophonique dont est question, a essayé de faire dire aux candidates au Conseil d’Etat, présentes au studio de la radio, laquelle des deux était la meilleure.
Je me réjouis que les deux candidates au Conseil d’Etat, membres du même parti Libéral Genevois, aient préféré décevoir l’auditoire de ce journaliste plutôt que de se laisser aller à des jeux d’arènes populistes.
Les membres du parti Libéral genevois sont par tradition en majorité éloquents, sages et savants ; parfois puissants. Parfois aussi l’on rencontre des égarés intrigants, pisse froid et maladroits.
Je me réjouis que Madame Rochat venue parler d’économie ne se soit pas laissée cerner dans l’angle de la médisance. Grande Dame, cette Isabel !
Nous, pauvres électeurs populaires de la basse Genève, nous ne sommes pas certains de pouvoir la porter au gouvernement genevois. En effet, il faut d’abord qu’en cette fin novembre les grands électeurs de son parti la désignent comme candidate à la candidature au Conseil d’Etat. Et des candidats à la candidature, au parti Libéral genevois, il y en a déjà quatre : le Conseiller d’Etat Mark Muller, le Député Olivier Jornot, Béatriz de Candolle et Madame le maire de Thônex : Isabel Rochat.
N’étant pas homme de parti, je vote toujours pour des personnalités longuement et discrètement observées. Aujourd’hui je serais heureux si des personnalités d’autres partis travaillaient au Conseil d’Etat avec des personnalités du parti Libéral diplomates, droites, ouvertes et de parole, soit précisément avec le tandem Muller-Rochat.
La gestion d’Isabel, dans le sillage de l’expérience de Mark, fera bénéficier Genève, régionale, suisse et internationale d’un développement construit laborieusement depuis 10'000 ans et tantôt savamment, financièrement et diplomatiquement depuis le XVIè siècle. Ce tandem là s’efforcer de nous faire rayonner avec le sourire et sans trompe-l’œil.
Isabel Rochat a le sens inné du Panthéon et de la gestion. Merci à elle de nous faire espérer, avec élégance de surcroît. Super top nana ! Elle est trop bien la muse ! Chapeau bas !
Si le parti Libéral nous la désigne, nous serons nombreux à voter Muller-Rochat et à les soutenir pendant tout leur mandat !
Les Lecteur
Isabel Rochat, Beatriz de Candolle et si les journalistes découvraient l'avenir?