Gaillard, Rochat, de Candolle: femmes en politique, il y a encore du chemin à faire (10/11/2008)

Gaillard Catherine Flora Tristan.png"Catherine Gaillard je vous interdis de quitter le Conseil municipal." C'était ce matin sur Radio Cité. L'appel désespéré de Pascal Décaillet tout attristé d'apprendre la décision de l'élue de Solidarités de quitter les bancs du Conseil municipal de la Ville de Genève: "En cinq représentations de mon spectacle - Flora Tristan, pérégrination d'une paria actuellement à la maison de la Jonction - j'en ai plus dit que qu'en cinq ans de Municipal". Y a-t-il plus cinglante critique des institutions démocratiques ou insondable dépit d'une femme privée par les siens d'un siège à l'Exécutif de la Ville au profit de Pagani? Catherine Gaillard, militante ardente d'un "féminisme humaniste" et de la cause des homosexuels, ne supporte plus le machiste des composantes d'A Gauche toute.

Elle n'est pas le première femme à rendre son tablier dans ce petit monde, où les mecs - "vieux, blancs et hétéros" - font la loi.  Elle se désole de voir la gauche incapable de s'unir à Genève. Mais ne sera pas candidate en octobre 2009 pour permettre à ses composantes extrêmes - la gauche de la gauche - de retrouver sa place - 10 à 12 sièges - au Grand Conseil genevois.

Catherine Gaillard est pourtant une vraie politicienne, une femme qui a des idées et qui n'a pas peur de les défendre. Une femme qui fait la politique comme un homme, dit Pascal Décaillet. Enfin presque, parce que si c'était vraiment le cas, elle ne démissionnerait pas. 

La militante de gauche est en tout cas aux antipodes - et pas seulement au plan politique - de Beatriz de Candolle et d'Isabelle Rochat. Les deux libérales bon chic bon genre briguent un siège au Conseil d'Etat. Elles font le désespoir du meilleur journaliste politique de Genève. Jeudi 6 novembre, l'animateur du 7-8 sur radio Cité a échoué dans ses tentatives nombreuses de briser la langue de bois des deux nanas. Femmes en politique, il y a encore du chemin à faire!

PS: notez qu'il y a une autre femme dont Décaillet regrette l'absence au gouvernement de la Ville. Anne-Marie von Arx, " la seule à qui on puisse pardonner de se proclamer de cette hérésie euclidienne, « l’extrême centre »". Le preux journaliste lui déclare sa flamme dans un billet publié samedi dans son blog Liberté 

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