Faut-il importer le modèle démocratique amércain? Les Suisses aussi pourrait élire leur président au suffrage universel direct. Le socialiste vaudois Maillart et l'UDC zurichois Blocher sont d'accord sur ce point.
A Genève, certains partis, les radicaux notamment, plaident pour une élection des membres du gouvernement sur des listes bloquées. Les Genevois ne pourraient plus voter pour chacun des sept membres du Conseil d'Etat, mais devraient choisir entre des listes comportant des noms sans possibilité de biffer ou de rajouter un candidat. Du grain à moudre pour la constituante!
Avant de réfléchir à des présidentielles encore bien hypothétiques, il est un autre usage de la boîte à outils démocratiques américaine dont on pourrait s'inspirer. Celle du couplage des élections et des votations.
La Suisse est continuellement en campagne électoral. C'est fatiguant!Cette votatiomania s'est aggravée avec la généralisation du vote par correspndance qui a singulièrement allongé les campagnes au point que dans certains cas elles se chevauchent. C'est coûteux et déstabilisant. Cette votatiomania entretient un état d'esprit pervers qui alimente la défiance à l'égard des institutions: gouvernement et parlement, dont savent parfaitement jouer les partis extrêmes.
Nous vivons dans un régime politique qui lamine toute audace, tue toute ambition, détruit tout projet d'envergure, d'où la tendance à saucissonner les objets, tranche par tranche.
Organiser le même jopur l'élection du gouvernement sur des listes bloquées, celle du Grand Conseil, celle des autorités communales et ajouter quelques votations permettrait certainement et paradoxalement d'augmenter la lisbilité de la politique. Or dans un monde médiatique surchargé d'images, la lisibilité politique passe par une personnalisation accrue des scrutins. Mettre un visage sur une politique permet de l'incarner de lui donner du corps de réclamer aussi des comptes. Qu'as-tu fait de tes promesses électorales? Les électeurs s'identifient à une personnalité politique et lui font confiance.
La Suisse n'échappe d'ailleurs pas à cette tendance. Blocher, Couchepin sont les véritables patrons de leur parti. Les autres sont des életrons libres. En attendant que Levrat, Darbellay entrent au Conseil fédéral. Il faut faire un pas de plus et cumuler élections et votations.
Commençons par réduire le nombre de scrutins: deux par année, pas plus!