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Libéralisation et régulation

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paturage.jpg"Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France". L'expression paysanne de Sully, ministre d'Henri IV, vaut-elle toujours? La sécurité alimentaire doit-elle être limitée aux frontières nationales des Etats, héritées souvent du hasard et de la nécessité, de l'ambition des puissants aussi et quelquefois de la volonté, plus ou moins instrumentalisée des peuples? C'est à cette question que l'OMC doit répondre cette semaine à Genève.

La réponse est évidemment non, n'en déplaisent aux paysans adeptes de la souveraineté alimentaire autre terme politiquement correct pour dire le protectionnisme. Laissons donc aux commerces sa liberté, en revanche remettons en place quelques garde-fous, tels les stocks régulateurs qui en matière agricole sont indispensables, car la nature n'a pas la régularité d'une horloge. Un ouragan  là une sécheresse ici des cigales ailleurs et c'est le yoyo des prix qui frappent les plus pauvres et enrichis les spéculateurs. 

L'Etat ou des organismes régulateurs doivent telle les banques centrales au niveau monétaire disposer des réserves pour atténuer tant que faire se peut en termes économiques les fluctuations résultant des accidents climatiques ou biologiques. Cela réclame des fonds importants, tout comme les investissements dans l'agriculture, mais la sécurité alimentaire est à ce prix.

Le problème, c'est que les citadins ne sont pas prêts à payer. Au nord, les riches qui consacrent moins de 8 francs sur 100 à leur alimentation s'entichent des produits bios. Au sud, les pauvres qu'affame la hausse des denrées alimentaires n'ont guère voix au chapitre. Uniterre le syndicat paysan suisse proche de José Bovet qui a répercuté hier le communiqué de Via Campesina se fiche le doigt dans l'oeil.

 

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