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Les fonds alternatifs font tousser les alternatifs

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845526416.png "On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre" explique Edouard Cuendet, le secrétaire des banquiers privés, dans la Tribune de ce week-end à propos du projet du ministre des finance David Hiler de positionner Genève comme l'un des ports d'attache des fonds alternatifs (Hedge Fund) que les investisseurs de haut vol, bardés d'instruments mathématiques sophistiqués, ont inventés pour lisser le jeux de yoyo de la bourse et gagner un max de pognon. On sait que ces fonds ont parfois amplifié le yoyo au point de faire sauter la banque. N'empêchhe que ça fait un bail que les milieux financiers genevois font pression pour que Genève adopte une législation fiscale douce à l'égard de ces magiciens de la finances.

On n'imagine pas quel tollé à gauche une telle proposition aurait déclencé si le ministre des finances n'avait pas été un vert (ex-gauchiste recentré) mais un bleu (libéral). Le paradoxe est ainsi une fois de plus démontré que les milieux économiques sont mieux servi par un gouvernement de gauche. Certes le peuple aura son mot à dire et la gauche alternative ne manquera pas d'arguments pour faner les fleurs fiscales de David Hiler.

La gauche justement s'étrange et cherche une explication pour ne pas perdre la face. Mais au fond, elle devrait s'interroger depuis longtemps sur la bonne fortune de l'Etat de Genève et sur l'origine des quelque sept milliards de francs que le fisc met dans les mains du gouvernement  chaque année.

Les fonds alternatifs seraient-ils plus diaboliques que les milliards que drainent depuis Genève les traders en matières premières? Et qui sont les acheteurs des montres genevoises qui font la fierté du canton? Sûrement pas les OS (comme on disait en 68) ni les fonctionnaires, ni même les employés de banque à quelques exceptions-près. La richesse de l'Etat de Genève et de ses communes est largement fondée sur la fine tranche des plus riches qui sont ses clients. La seule question à la portée de nos politiques est: est-ce que nous dépensons bien notre budget? Est-ce que nous pourrions le dépenser mieux?

Commentaires

  • C'est un abus de langage incroyable que d'appeler les fonds spéculatifs des fonds alternatifs. Comme quoi pour tromper les naïfs, tout est bon.

  • Ce Hiler ne me dit rien de bon. Il semble n'avoir pas d'autre ligne que le vent et donne toujours raison au dernier qui a parlé.
    Si les comptes vont bien, on le doit à la conjoncture. D'autres cantons en ont profité pour supprimer toute leur dette. Et Genève ? Il y a encore du boulot.

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