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Marcos, le retour?

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Quelques réflexions tirées de la lecture de la Tribune:

"Hormis Marcos, aucun président ne s'est soucié de la paysannerie" Le constat sort de la bouche du professeur Jean-Luc Maurer. Le professeur du développement genevois livrait hier son analyse de la crise alimentaire qui frappe les Philippines, un pays de bientôt 100 millions d'habitants. Combien de politiques - dictateurs ou démocratiquement élus - sont dans le même cas que la présidente philippine Arroyo, responsables comme elle par leur imprévoyance de la faim dont souffrent nombre de leur concitoyens? Les spéculateurs et autres marchands de la faim qui s'enrichissent sur le dos des consommateurs sont de commodes bouc-émissaires.

L'UEFA reçoit un stade de Genève dernier cri. Le libéral Mark Muller, qui n'a pas déplacé les foules hier soir à la salle de Plainpalais ("c'est la preuve que les Genevois ne sont pas mécontents de notre action" a-t-il déclaré ce matin à la radio romande) aura au moins autant fait que son collègue socialiste Moutinot pour doter Genève d'un stade à la hauteur de ses ambitions. Ses ambitions? Encore faut-il ressusciter le FC Servette. Lä, les deniers publics sont moins prompts à être libérés. Je demeure convaincu que si Genève avait osé construire son stade en France voisine, la perspective pour Servette de jouer contre les grands du Championnat de France aurait libéré des fonds privés qui n'ont aujourd'hui aucun intérêt à s'investir dans un championnat suisse trop étriqué.

Les écoles privées genevoises forment 15% des élèves genevois. Le budget du Département de l'Instruction publique (2,2 milliards de francs) économise ainsi grosso modo deux cents millions de francs par année. Sans compter que les écoles privées offrent une diversité de parcours pédagogiques à faire pâlir l'école publique. Et que le numerus clausus, c'est l'école publique qui l'instaure en se montrant incapable d'offrir des matus bilingues en nombre suffisant.

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