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Santé: libéral et libérale

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Libéral et libérale ne se distingue que par un "e" presque muet, mais quelle distance dans la réalité politique! Le parti libéral genevois en a donné le 2 avril un belle démonstration en montrant son vrai visage de parti corporatiste.

Faisant une première infidélité à son épousée radicale nationale, le libéral genevois votera contre ce qu'il nomme "la mainmise des assureurs maladie" sur la profession libérale qu'est le noble art de la médecine privée.

L'article constitutionnel «Qualité et efficacité économique dans l’assurance-maladie» est au menu de la votation fédérale du 1er juin prochain. Les toubibs sont tout remontés et vont même jusqu'à défiler dans les rues. Du jamais vu!

De quoi s'agit-il? Une majorité radicale, PDC, UDC et quelques autres des Chambres fédérales propose de confier les cordons de la bourse du système de santé aux assurances. Le Conseil fédéral soutient le projet du bout des lèvres.

Les caisses maladie deviendront, si le peuple le veut, les fermiers généraux du XXIe siècles. Elles collecteront non seulement les cotisations des assurés mais aussi les subventions que les cantons consacrent actuellement aux hôpitaux publics. Un sacré pactole. Les assureurs maladie fermiers généraux payeront tous les prestataires de soins publics et privés sur factures en bonne et due forme. A charge pour eux et pour notre bénéfice, nous assurent-ils, de vérifier lesdites factures, de comparer avec quelques standards que leur fabriqueront à la chaîne des comptables émérites et aussi d'exclure de l'assurance de base tout mouton noir qui aurait abusé de la vache à lait santé.

C'est surtout cette mise sous tutelle de la médecine privée qui gêne les libéraux, qui n'ont en l'occurrence de libéral que le nom. Car le versant positif de la réforme qu'on nous propose est tout de même conséquent: traiter tout le monde sur le pied d'égalité, faire jouer la concurrence entre les prestataires, augmenter la transparence du système et contenir les coûts de la santé, ce n'est pas rien. Ques des objectifs libéraux, non?

Que préfère le libéral(isme) genevois? Une étatisation des assureurs maladie?

A noter l'ironie qui veut qu'à Genève le parti radical s'inscrive dans les pas corporatistes du grand frère libéral, avec lequel il hésite toutefois à convoler, convaincu qu'aux yeux des électeurs 1+1i ne font pas 2. Le parti radical genevois a en effet refusé le 3 avril le contre-projet de l'Assemblée fédérale. Quant au PDC, il doit se prononcer ce jeudi.

Commentaires

  • Ne pensez-vous pas que les assurances maladies constituent un cartel ?

    La santé est-elle un bien de consommation ?

    La santé n'appartient-elle pas aux assurés ?

    L'Etat ne doit pas être là pour que l'accès à la santé soit le même pour tous, comme pour l'éducation ?

    Comment pouvez-vous faire confiance à des entreprises qui trésorisent des sommes astronomiques et qui "volent" chque année les assurés genevois.

    les libéraux ont raisons. Pour vous donnez encore plus d'angoisses, la fédérations des entreprises romandes a voté à l'unanimité pour le non.

  • monsieur Buchs, ne mettez pas de guillemets à volent, c'est bien ce qu'ils font...

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