Comment (r)établir l'égalité homme-femme? La question est pertinente à la veille d'une Journée qui chaque année nous livre son pesant de poncifs. La dernière idée en vogue, qui, écrit Sophie Fay, rédactrice en chef adjointe du Figaro Economie de ce matin, figure déjà dans les programmes politiques du Parti populaire espagnol et de deux partis italiens opposés, consiste à réduire l'impôt que paient les femmes sur leur revenu.
Les employeurs, expliquent les partisans de cette réforme, resteront toujours réticents à engager une femme plutôt qu'un homme en raison notamment du fait qu'une femme est plus souvent absente qu'un homme. Ce n'est pas Sandrine Salerno qui démentira cette vérité naturelle. Ce serait une explication économique au salaire inférieur que touchent les femmes à compétences égales. Pour compenser cette inégalité, il faut donc mettre en œuvre les mécanismes de la solidarité publique.
La meilleure manière d'y répondre est de d'accorder aux femmes victimes de discrimination salariale un bonus fiscal que les hommes paieront. En comblant cette injustice n'en crée-t-on pas une nouvelle? Pas plus que celle qui frappe les célibataires ou les riches qui paient proportionnellement beaucoup plus pour financier le train de l'Etat. Au profit des familles qui assurent le nouvellement des générations et des plus pauvres que la nature ou la vertu n'a pas favorisé.
Commentaires
Vous vous laissez embarquer dans cette vision étriquée qui voudrait que tout problème sociale verrait sa solution dans une déduction fiscale (au détriment des comptes de l'Etat).
Alors qu'une autre recette toutu aussi libérale serait d'augmenter la qualité de l'information à disposition des acteurs économiques : ainsi les consomateurs pourraient favoriser les entreprises qui ont mis en place une politique d'égalité homme/femme pour les salaires.
Non... réduire les impôts des femmes serait injuste puisque presque toutes les femmes (a part les naives qui ne savent pas négocier leur salaire) gagnent autant que leurs collègues masculins et celles qui gagnent moins n'ont qu'à se battre pour négocier a la hausse ou changer de société si elles ne sont pas contentes de leur salaire.. de plus l'impôt est juste puisque progressif donc celles qui gagnent moins paient déjà moins d'impôts.
.
"Le mouton blanc", vous pensez que vos élucubrations une fois écrite sur un blog suffisent à modifier la réalité que les femmes sont payées à compétence environ 30% de moins que leurs collègues masculins ?
Voire pire, vous sous-entendez que les éventuelles inégalités existantes sont de la fautes des femmes.
C'est vraiment détestable.
Dji @ Vous savez, cette expérience des lunettes qui inversent le haut et le bas par un jeu de miroirs ? Au bout d'un certain temps, le cerveau corrige et rétablit. Alors le sujet enlève les lunettes à miroir et ...
Maintenant, relisez le billet de "mouton blanc". Et que voyez-vous ? Le texte que vous lisez correspond-il à votre commentaire ?
Diminuer les alcools forts, Dji.
Je dis simplement qu'elles n'ont qu'à se battre .. comme tout le monde d'ailleurs, nous vivons dans un système ou l'économie et les salaires sont libres. Libre a tout un chacun de négocier et d'accepter ou pas le salaire qu'on nous propose s'il ne convient pas il faut savoir négocier a la hausse ou savoir dire non. Il est un peu facile d'accepter le salaire qu'on nous propose et venir se plaindre après qu'on ne gagne pas assez !! Rien n'est acquis et il faut se battre. Alors tant pis pour celles ou ceux qui n'ont pas bien négocié ou qui acceptent de travailler au rabais.
Géro,
Chacun porte les lunettes ou les oeillères qu'il souhaite, mais moi, quand je lis "[...] presque toutes les femmes (a part les naives qui ne savent pas négocier leur salaire) gagnent autant que leurs collègues masculins[...]" Je maintiens mon interprétation à savoir que cette phrase :
- Nie les différences statistiques établies concernant les différences de salaire ("[...]Presque toutes les femmes gagnent[...]autant que leur collègue")
- Fait porter sur les femmes ("[...]sauf les naïves[...]") cette différence de rémunération.
Ensuite, si vous arrivez à voire le contraire, je vous conseille d'aller chez Fielmann, car - d'après la pub - ils font de bonnes lunettes.
(et en plus "mouton blanc" en rajoute une couche ensuite : "Alors tant pis pour celles ou ceux qui n'ont pas bien négocié[...]" ...)
Sinon, vos allusions à d'éventuels problèmes d'alcoolisme sont sans objet et fort puériles.
Bien dit, Dji. C'est une voix féminine qui vous remercie pour votre compréhension de cette discrimination.
Je prendrai ici qu'un seul aspect :
Des phénomènes de plafonnement produisent des effets d'inégalités, dignes d'un autre temps, ce malgré tous les traités juridiques, sans effet incitatif et encore moins cohercitifs. Les femmes sont toujours effectivement moins rémunérées que les hommes, dans les secteurs tant public que privé. Par un cynisme des plus mesquins, il faut même ajouter que le degré de spécialisation de l'employeur intervient souvent pour dévaloriser le "statut" de la femme : elle se voit le travail qu'il ne peut et ni veut effectuer sans que ses compétences soient reconnues dans le traitement salarial, de l'appellation du poste, etc.
Passez une bonne journée, ensoleillée!
Au nom de quel principe, loi ou de quel droit pourrait-on reporter sur le contribuable une charge fiscale supplémentaire qui découlerait d'une inégalité de traitement réalisée dans une entreprise privée voire publique ? Et quid du couple dont la femme serait une bénéficiaire ? Cette famille, paierait-elle aussi le malus ? S'il est vrai que les femmes en général sont moins bien payées, cela signifierait que l'ensemble des contribuables devrait subvenir au manque à gagner et payer....à la place des patrons. J'ai entendu beaucoup de choses, mais alors là, c'est le bouquet !! Je ne pense pas que ce genre d'idée soit propice à faire bouger les fronts, hélas. Une balle dans le pied, c'est tout.