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Conseil d'Etat: note à peine suffisante

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Le Conseil d'Etat genevois rosit son bilan à mi-législature. Nos sept sages se félicitent d'avoir, en deux ans, retrouvé la quiétude des chiffres noirs. Avec une croissance du PNB de 3,5% et des impôts qui augmentent sournoisement (voyez l'évolution de la valeur locative), l'exportation de certaines charges sur d'autres collectivités (les communes mais aussi, par exemple, les enfants des travailleurs pendulaires n'émargent pas au budget du DIP), le redressement des finances ne relève pas d'un exploit. Pas dupe, Standard & Poor's a d'ailleurs maintenu sa note de A au canton ce qui place la fière Genève en queue du classement suisse. Pas de quoi pavoiser donc.

 

On peut même se demander si l'on n'aurait pas pu faire mieux. Mais, prisonnier de la religion "ni-ni" décrétée de la chaire de Saint-Pierre il y a deux ans (ni hausse d'impôt, ni baisse des prestations), le Conseil d'Etat ne s'est pas donné les moyens de réduire sérieusement la dette, autrement que par des cessions d'actifs et un bilan moins mauvais que prévu de la liquidation des casseroles de la BCGe. Pas d'amortissement du découvert au budget 2008 par exemple, comme la prévoit Pascal Broulis à Lausanne, un peu contre l'orthodoxie comptable. Le président du Conseil d'Etat vaudois pour 5 ans a inscrit 140 millions de remboursement de la dette dans son budget. Il sait que l'affichage de bénéfices est la meilleure manière de rallumer la bataille des plus plus: plus de baisse d'impôts, plus de prestations.

 

Pour le reste, les dix pages du bilan de législature présente une série d'améliorations somme toute bien modeste. La construction de logements n'a toujours pas décollé, tandis que les prix de l'immobilier s'envolent poussant les loyers à la hausse. Malgré une situation conjoncturelle florissante, le taux de chômage reste encore élevé. Les bas de laine des communes riches sont toujours plus gros. L'hôpital coûte toujours plus cher par Genevois que les autres établissements médicaux universitaires de Suisse. La mobilité générale est en recul. Et la charge fiscale moyenne par habitant reste la plus élevée du pays.

Commentaires

  • Autre remarque : la restructuration de l'Etat - si modeste - a vraisemblablement coûté bien plus qu'elle n'a rapporté jusqu'à ce jour. Par ailleurs, la vigueur retrouvée de l'économie, certes bien venue, a vraisemblablement empêché nos gouvernants et le législatif, d'appliquer les mesures nécessaires qui ont fait leurs preuves dans les autres cantons. Conclusion: que nous soyons en période de vaches grasses ou maigres, Genève ne décolle pas. Voilà qui est inquiétant, d'autant que l'on dit d'avoir enfin un gouvernement bosseur et solidaire. Reste que les fans du foot peuvent enfin compter sur un stade propre en ordre, grâce aux derniers 8 millions. Un exemple de développement durable ?

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