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Les Genevois paient trop d'impôts (4)

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Je vais de temps en temps butiner sur le site de la BADAC, où l'on trouve diverses statistiques sur les services publics. Et je suis tombé sur un tableau que j'ai mis en graphique. Il s'agit de l'indice global de la charge fiscale en Suisse de 1990 à 2006 (la moyenne est à l'indice 100).

 

Ma question est la suivante. Comment la Chambre de commerce peut-elle affirmer que les Genevois paient deux fois plus d'impôts que la moyenne suisse? (Voir aussi ici, ici et ) [Cliquez pour agrandir l'image]

 

 

Source jusqu'en 1999: OFS, Annuaire statistique 2007. Neuchâtel 2007. T 18.2.2.3.2;
dès 2000: Administration fédérale des contributions

 

Commentaires

  • Cher Monsieur Mabut,

    Je pense que vous aurez deviné que votre propos de vendredi m’a déçu. Profiter de ma brève absence pour réintervenir sur ce sujet, alors que je vous avais laissé pour convaincu dimanche dernier…

    Mais bref ! Reprenons si vous le voulez bien votre dernière intervention. Vous vous interrogez sur les raisons qui peuvent pousser la CCIG à affirmer que « Les Genevois paient deux fois plus d’impôts que la moyenne suisse ».

    Je vais (une fois de plus – je vous renvoie à mes précédentes interventions) répondre à votre question.

    D’abord, qu’est-ce que cet indice global de la charge fiscale auquel vous vous référez ? En effet, il ne suffit pas pour être compris de balancer sur votre blog des chiffres, aussi justes soient-ils, si vous ne nous expliquez pas de quoi il s’agit. C’est dire si la compréhension de votre intervention est difficile.

    Peut-être auriez-vous pu nous expliquer que cet indice calcule, en moyenne pondérée, les différentes charges fiscales qui frappent chacun d’entre nous ou chacune de nos entreprises. Compte tenu de nos revenus, qui sont tous différents les uns des autres, et des systèmes fiscaux qui sont également différents dans chacun des 26 cantons considérés, alors oui, il peut être fiscalement plus avantageux, selon les cas, d’habiter Genève. Cet indice global de la charge fiscale auquel vous faites allusion ne dit pas autre chose.

    L’étude de la CCIG l’affirme également, aux pages 20 et 21, où l’on voit qu’un couple marié avec 2 enfants devient contribuable, à Genève, à partir d’un revenu de 66'000 francs, contre 24'000 francs à Neuchâtel, 31'000 francs à Zurich, 45'000 dans le Canton de Vaud, etc.

    Ca finit par devenir agaçant que vous ne cessiez pas de critiquer cette étude que vous n’avez toujours pas lue.

    Ceci dit, je vous accorde que pour quelqu’un qui n’est pas rompu à la lecture et à la compréhension des statistiques et à la signification d’un indice global de la charge fiscale, cela peut paraitre troublant. Dans ce contexte, je ne pense pas que cet indice soit de nature à simplifier la compréhension de notre système par nos contribuables, mais bon.

    En vous baladant sur le site du Badac, vous n’aurez pas manqué de trouver cette page :
    http://www.badac.ch/database/index.php?C_LANGUE=FR&C_INTERFACE=S&C_TYPE_ENTITE=C&R_QUESTION=-20.4.10.1 qui donne les dépenses totales des cantons et des communes par habitant en 2004. Et là, ces chiffres sont sans appel : Genève est en tête de tous les cantons pour les francs dépensés par habitant. Et ce n’est pas une statistique dont on peine à comprendre la signification indicée, c’est simplement la dépense totale divisée par le nombre d’habitant. Vous conviendrez qu’il est difficile de faire plus simple.

    On constate même qu’à Genève, le canton et les communes dépensent 7'700 francs de plus que la moyenne des autres cantons. Pour un couple marié, avec 2 enfants, cela signifie qu’il a consommé pour 30'800 francs de plus à Genève en prestations publiques que dans la moyenne des autres cantons suisses.

    Edifiant, non ?

    Quant au fait que les Genevois paient deux fois plus d’impôts que la moyenne suisse, ce n’est rien d’autre que le même calcul. On prend les recettes fiscales de tous les cantons (y compris les communes) et on les divise par le nombre d’habitants. Là également, c’est sans appel. Nos recettes fiscales sont, par habitant, deux fois plus élevées que dans la moyenne de tous les autres cantons suisses. Ce n’est toujours pas une statistique indicée, c’est simplement un fait. On peut s’en féliciter, on peut y voire un signe de la générosité de notre Canton envers les plus démunis ou d’un gaspillage, peu importe. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut pas le contester.

    Sauf erreur, c’est Mark Twain qui disait : « Les faits sont têtus. Il est plus facile de s’arranger avec les statistiques. »

    Je vous renvoie à mon intervention précédente :
    Donc, seul le titre vous pose encore problème. Je vous accorde que, bien qu’exact, il est un peu « accrocheur ». A la place de : « Les Genevois paient deux fois plus d’impôt que la moyenne suisse », cette étude aurait pu s’intituler: « Le total des recettes fiscales par habitant est à Genève plus élevé de 98% que le total des recettes fiscale par habitant de la moyenne des autres cantons suisses ».

    Se voiler la face comme vous le faites et, plus grave, comme le message que vous essayez de faire passer, n’y changera rien.

    Je me réjouis de vous lire.

    Yves Cogne

  • M. Cogne Yves, mon respect pour cette brève et claire explication !!!
    Bravo !.

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